GNV et bioGNV : L'AFG invite le gouvernement à passer de la parole aux actes

GNV et bioGNV : L'AFG invite le gouvernement à passer de la parole aux actes
Dans une tribune diffusée dans l'Usine Nouvelle, Jérôme Ferrier le président de l'Association Française du Gaz (AFG), revient sur les annonces du Plan Climat du gouvernement et appelle les pouvoirs publics à mettre en place des actions concrètes pour soutenir le développement du GNV et du bioGNV.

« Le Plan climat a acté la volonté du gouvernement de soutenir le développement du gaz naturel et du biogaz et de favoriser fiscalement l’acquisition des poids lourds roulant au gaz » souligne Jérôme Ferrier, Président de l’Association Française du Gaz (AFG), dans une tribune publiée sur le site de l’Usine Nouvelle. Pour le représentant de la première association gazière de France, le Plan Climat a bien intégré la nécessaire complémentarité entre les différentes énergies alternatives. Car si l’électrique reste particulièrement adapté pour les véhicules légers, il est plus difficile à intégrer sur les véhicules lourds. « Le gaz naturel est le seul à pouvoir transporter des marchandises et des personnes sur des courts mais aussi sur des longs trajets » souligne-t-il, rappelant que 66 % des villes de plus de 200.000 habitants avaient déjà choisi la solution gaz pour leurs flottes de bus.

Des avancées fiscales nécessaires

Si les nouvelles mesures prises comme l’appel à projet de l’ADEME tendent à accélérer l’adoption du gaz dans les transports, beaucoup reste à faire et notamment sur le plan fiscal.

« La fiscalité sur la mobilité est symptomatique d’un mal français. Elle évolue lors de chaque projet de loi de finances et ne renvoie pas un signal favorable aux carburants alternatifs. Les modifications apportées de manière récurrente à la taxation de l’essence par rapport au diesel pour créer un avantage incitatif, peuvent se faire au détriment de certains carburants alternatifs, dont le gaz carburant » note le Président de l’AFG qui appelle à une stabilité entre les carburants. « Garantir pour une période de 10 ans le maintien de l’écart fiscal entre le gaz carburant et les carburants traditionnels, voilà ce que serait un signal fort » souligne t-il. Un argument déjà avancé par bon nombre d’acteurs de la filière dont l’AFGNV.

Des exonérations pour le biogaz

« Qui peut justifier la taxation du biogaz comme une énergie fossile ? » s’interroge le Président de l’AFG au sujet du bioGNV. Ici encore, celui-ci appelle le gouvernement à ce que « les paroles se transforment en actes » avec la « non-soumission à la taxe carbone aux gaz d’origine renouvelable ».

Idem quant aux dispositifs d’aide à l’achat qui « permettrait la prise en charge du surcoût de l’équipement en moteur propre auprès des transporteurs mais aussi enverrait un signal clair aux constructeurs qui s’engagent sur plusieurs années dans des investissements importants ».

Des sujets qui pourront être débattus du 19 au 21 septembre prochains à Paris lors du congrès et du salon international du gaz. 

Partager cette page
Michaël TORREGROSSA Michaël TORREGROSSA
Rédacteur en chef
Persuadé que la mobilité du future sera multi-énergies, Michaël est le rédacteur en chef et fondateur de Gaz Mobilité.

A lire également

Ajouter un commentaire