Stations GNV/bioGNV : comment OG Clean Fuels compte accélérer en France

Après avoir officialisé début novembre l’acquisition de Proviridis et de son réseau V-Gas, OG Clean Fuels entre dans une nouvelle phase : celle du déploiement actif en France. Avec pour ambition de se positionner en leader européen des carburants alternatifs, l’entreprise dispose d’une méthodologie bien rodée pour assurer son expansion à travers l’Europe. Entretien croisé avec Marcel Borger, fondateur et CEO du groupe néerlandais, et Stéphanie Basso, directrice générale France.
Longtemps concentré sur son propre marché, OG Clean Fuels a démarré en 2017 en Allemagne avec un modèle d’expansion structuré et reproductible : observation du marché, première acquisition puis expansion rapide.
« Au moment où nous nous sommes lancés en Allemagne, nous étions leaders du marché aux Pays-Bas et nous avons pu racheter 12 stations en Allemagne sur un modèle similaire à ce que nous venons de faire avec Proviridis en France. Nous avons ensuite fait croître le réseau de 12 à près de 170 stations » chiffre le dirigeant.
Même scénario en Suède où OG Clean Fuels a mis un premier pied sur le marché avec l’acquisition de quatre stations avant une prise de contrôle du réseau FordonGas (40 stations) fin 2022
Pays-Bas, Allemagne, Suède, Italie et France… Aujourd’hui présent sur cinq marchés européens, l’opérateur exploite près de 400 stations avec une approche multi-énergies centrée sur cinq grands carburants : bioGNC, bioGNL, électrique, HVO et hydrogène.
Avec l’acquisition de Proviridis, OG Clean Fuels prend pied sur un axe logistique stratégique. « La France et l'emplacement des stations Proviridis correspondent parfaitement à notre stratégie. […] C'est donc un atout majeur pour nos clients faisant de la logistique en Europe », insiste le dirigeant.
« Nos stations sont vraiment sur le corridor qui va de Lille à Marseille/Fos-sur-Mer. Effectivement, notre réseau de stations en France est très complémentaire au réseau d’OG déjà existant » ajoute Stéphanie Basso qui, auparavant DGA chez Proviridis, a été nommée directrice générale de la branche française suite à la récente acquisition.
Surtout, cette intégration à OG donne une nouvelle image. « Certains clients craignaient de confier des projets à une société qui n'était pas financièrement pérenne » reconnait Stéphanie Basso. « Aujourd'hui, l'appui du groupe OG et de Pioneer (qui a acquis OG Clean Fuels en mars 2025, ndlr), nous apporte une solidité financière qui nous permet de rassurer nos clients » complète-t-elle.
« Avec OG, notre stratégie va changer pour aller chercher du volume en contractualisant avec nos clients, ce qu’on ne faisait pas jusqu’ici. Notre prix à la pompe était assez bas, mais on accordait très peu de remises : le prix totem affiché était quasiment le prix pratiqué. Aujourd'hui, l'idée est d'aller chercher des contrats long terme avec nos clients qui s’engagent sur des volumes » résume la Directrice Générale d’OG Clean Fuels.
A l’échelle européenne, OG se donne un objectif de 700 stations opérationnelles d’ici à 2030, soit presque le double des 400 stations déjà intégrées au réseau. « Mon rêve serait de partir du nord de Stockholm et de traverser l'Allemagne, les Pays-Bas, la France, l'Italie l’Espagne », confie Marcel Borger. L’Espagne devrait ainsi rapidement devenir le sixième marché adressé par l’opérateur. « Nous devrions en savoir plus d'ici l'été […] Comme en France, il s'agira d'un rachat », précise-t-il.
Des débuts néerlandais à une ambition européenne
Anciennement Orange Gas, OG Clean Fuels a vu le jour en 2008, dans le sillage de l’expérience de son fondateur et CEO, Marcel Borger, dans les stations-services traditionnelles. « En 2009, nous avons ouvert notre première station-service GNV aux Pays-Bas », retrace-t-il.Longtemps concentré sur son propre marché, OG Clean Fuels a démarré en 2017 en Allemagne avec un modèle d’expansion structuré et reproductible : observation du marché, première acquisition puis expansion rapide.
« Au moment où nous nous sommes lancés en Allemagne, nous étions leaders du marché aux Pays-Bas et nous avons pu racheter 12 stations en Allemagne sur un modèle similaire à ce que nous venons de faire avec Proviridis en France. Nous avons ensuite fait croître le réseau de 12 à près de 170 stations » chiffre le dirigeant.
Même scénario en Suède où OG Clean Fuels a mis un premier pied sur le marché avec l’acquisition de quatre stations avant une prise de contrôle du réseau FordonGas (40 stations) fin 2022
Pays-Bas, Allemagne, Suède, Italie et France… Aujourd’hui présent sur cinq marchés européens, l’opérateur exploite près de 400 stations avec une approche multi-énergies centrée sur cinq grands carburants : bioGNC, bioGNL, électrique, HVO et hydrogène.
Marcel Borger, fondateur et CEO d'OG Clean Fuels
La France, un marché central
L’intérêt pour le marché français n’est pas nouveau. « Il y a environ deux ans, nous avons constaté un développement très rapide du bioGNV en France. Compte tenu de nos ambitions en Europe, il nous fallait aussi être actif en France », résume Marcel Borger.Avec l’acquisition de Proviridis, OG Clean Fuels prend pied sur un axe logistique stratégique. « La France et l'emplacement des stations Proviridis correspondent parfaitement à notre stratégie. […] C'est donc un atout majeur pour nos clients faisant de la logistique en Europe », insiste le dirigeant.
« Nos stations sont vraiment sur le corridor qui va de Lille à Marseille/Fos-sur-Mer. Effectivement, notre réseau de stations en France est très complémentaire au réseau d’OG déjà existant » ajoute Stéphanie Basso qui, auparavant DGA chez Proviridis, a été nommée directrice générale de la branche française suite à la récente acquisition.
Une transition rapide vers la marque OG
Comme nous l’indiquions dans notre article précédent, l’enseigne V-Gas va progressivement disparaitre pour laisser place au logo et aux couleurs d’OG.
« La refonte de l'image de nos stations est une priorité. Notre équipe projet travaille déjà sur ce changement », indique Stéphanie Basso. « Cela inclut le rebranding, le site web, les applications, mais aussi l'intégration de tous les employés à la culture de l’entreprise », précise Marcel Borger, indiquant rechercher actuellement des locaux pour établir ses nouvelles bases dans l’Hexagone.
Comme nous l’indiquions dans notre article précédent, l’enseigne V-Gas va progressivement disparaitre pour laisser place au logo et aux couleurs d’OG.
« La refonte de l'image de nos stations est une priorité. Notre équipe projet travaille déjà sur ce changement », indique Stéphanie Basso. « Cela inclut le rebranding, le site web, les applications, mais aussi l'intégration de tous les employés à la culture de l’entreprise », précise Marcel Borger, indiquant rechercher actuellement des locaux pour établir ses nouvelles bases dans l’Hexagone.
« Avec cette acquisition, nous allons arrêter d’être un petit challenger régional »Que signifie cette acquisition pour le ex-équipe de Proviridis ? « Pour nous, c'est vraiment un tremplin » nous répond Stéphanie Basso. « Au cours des dix dernières années, Proviridis a construit des fondations solides. Avec cette acquisition, nous allons arrêter d'être juste un petit challenger régional pour, au contraire, intégrer un groupe qui se veut leader en Europe sur les énergies propres pour le transport. Même si nous avons dû réduire une partie de l'effectif - on approchait les 50 il y a trois ans - les 25 personnes présentes dans l'entreprise au moment de l'acquisition sont conservées ».
Surtout, cette intégration à OG donne une nouvelle image. « Certains clients craignaient de confier des projets à une société qui n'était pas financièrement pérenne » reconnait Stéphanie Basso. « Aujourd'hui, l'appui du groupe OG et de Pioneer (qui a acquis OG Clean Fuels en mars 2025, ndlr), nous apporte une solidité financière qui nous permet de rassurer nos clients » complète-t-elle.
Vers une nouvelle approche tarifaire
En dehors du rebranding, l’intégration au réseau amorce également des changements sur l’approche tarifaire.« Avec OG, notre stratégie va changer pour aller chercher du volume en contractualisant avec nos clients, ce qu’on ne faisait pas jusqu’ici. Notre prix à la pompe était assez bas, mais on accordait très peu de remises : le prix totem affiché était quasiment le prix pratiqué. Aujourd'hui, l'idée est d'aller chercher des contrats long terme avec nos clients qui s’engagent sur des volumes » résume la Directrice Générale d’OG Clean Fuels.
Un programme d’expansion déjà acté
Comme il l’a fait sur ses autres marchés, OG Clean Fuels va s’appuyer sur ce premier réseau comme base d’expansion. « On va rester sur les corridors où nous sommes déjà présents […] L'idée reste de nous renforcer, notamment dans le sud pour assurer la connexion vers l’Italie ou l’Espagne », explique Stéphanie Basso. « La France étant un marché équivalent à l’Allemagne, je pense que nous aurons à terme plus de 100 stations » chiffre Marcel Borger.A l’échelle européenne, OG se donne un objectif de 700 stations opérationnelles d’ici à 2030, soit presque le double des 400 stations déjà intégrées au réseau. « Mon rêve serait de partir du nord de Stockholm et de traverser l'Allemagne, les Pays-Bas, la France, l'Italie l’Espagne », confie Marcel Borger. L’Espagne devrait ainsi rapidement devenir le sixième marché adressé par l’opérateur. « Nous devrions en savoir plus d'ici l'été […] Comme en France, il s'agira d'un rachat », précise-t-il.
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