New Holland T7 biométhane : de belles performances techniques, mais un modèle économique à affiner

Après avoir ouvert la voie avec le T6 Methane Power, New Holland prépare l’arrivée de son grand frère, le T7, actuellement en phase de démonstration en France. S’il soulève déjà un vif intérêt technique, son succès commercial reste conditionné à l’émergence de nouveaux soutiens publics.
Propriété du groupe CNH Industrial, New Holland poursuit le développement de sa gamme biométhane. Après la commercialisation du New Holland T6.180 Methane Power, le constructeur franchit une étape supplémentaire avec la version biométhane de son tracteur T7.270
« LeT6 a ouvert la voie, mais ses limites sont vite apparues chez les agriculteurs-méthaniseurs, qui possède souvent de grandes exploitations. Il fallait plus de puissance, plus de confort, plus d’autonomie. Le T7 est né de cette demande » explique Nicolas Morel, Responsable Produit Carburants Alternatifs chez New Holland.
Au-delà de la puissance, le T7 répond aussi à une contrainte d’usage essentielle : l’autonomie. « Un T6 en usage intensif, c’est deux pleins par jour. Avec le T7, on peut travailler une journée complète avec un seul plein. C’est un vrai saut opérationnel », souligne Nicolas Morel.
« Confort, puissance, polyvalence, autonomie… on répond aux attentes techniques, mais le modèle économique est encore délicat à atteindre » résume Nicolas Morel. Car l’absence de dispositif de soutien structurel, le biométhane reste plus cher que le GNR (gazole non routier). « Le GNR n’a jamais été aussi bas. Aujourd’hui, il s’achète à environ 0,62–0,63 €/litre HT. Le gaz est autour de 1 à 1,10 €/kg HT. C’est un écart difficile à compenser pour les exploitants ».
Le surcoût à l’achat du T7 biométhane, estimé à +25 % par rapport à un modèle diesel, ajoute une difficulté supplémentaire. « Dans le secteur routier, il existe des mécanismes de suramortissement. Hormis quelques dispositifs ponctuels comme ceux de l’ADEME, rapidement refermés, il n’y a rien de tel en agriculture. Côté pouvoirs publics, on sent que la décarbonation est moins une priorité budgétaire », déplore-t-il.
A cela s’ajoute l’investissement lié à la station d’approvisionnement qui ajoute un coût supplémentaire à l’exploitant. « Les stations publiques sont rarement compatibles avec les besoins des exploitants agricoles. L’idée, c’est de retrouver une simplicité équivalente à celle du gasoil, avec un point de remplissage directement dans la cour de la ferme », rappelle-t-il. our cela, New Holland travaille avec plusieurs fournisseurs capables de proposer des stations GNV dédiées au monde agricole.
À terme, New Holland ambitionne de proposer ce tracteur à l’échelle européenne, bien que les conditions économiques restent globalement peu favorables. « En Allemagne, mon collègue est plus optimiste : il espère que le changement de gouvernement ramènera une attention particulière au sujet », conclut Nicolas Morel.
Propriété du groupe CNH Industrial, New Holland poursuit le développement de sa gamme biométhane. Après la commercialisation du New Holland T6.180 Methane Power, le constructeur franchit une étape supplémentaire avec la version biométhane de son tracteur T7.270
« LeT6 a ouvert la voie, mais ses limites sont vite apparues chez les agriculteurs-méthaniseurs, qui possède souvent de grandes exploitations. Il fallait plus de puissance, plus de confort, plus d’autonomie. Le T7 est né de cette demande » explique Nicolas Morel, Responsable Produit Carburants Alternatifs chez New Holland.

Une puissance et une autonomie améliorées pour un usage agricole adapté
Concrètement, le T7.270 affiche 270 chevaux, contre 155 pour le T6.180, et peut embarquer jusqu’à 200 kg de gaz, contre 80 kg auparavant. Son poids, compris entre 9 et 10 tonnes, lui permet de tracter des outils plus imposants, répondant aux besoins des exploitants les plus équipés.Au-delà de la puissance, le T7 répond aussi à une contrainte d’usage essentielle : l’autonomie. « Un T6 en usage intensif, c’est deux pleins par jour. Avec le T7, on peut travailler une journée complète avec un seul plein. C’est un vrai saut opérationnel », souligne Nicolas Morel.

Par rapport au T6, le T7 peut couvrir des missions beaucoup plus variées
Des retours positifs, mais un modèle économique à définir
Le T7 biométhane est actuellement en phase de démonstration sur le territoire français. « On alterne entre essais privés et journées publiques, avec l’appui de nos concessionnaires. GRDF nous aide aussi à mobiliser les agriculteurs méthaniseurs locaux », détaille Nicolas Morel.« Confort, puissance, polyvalence, autonomie… on répond aux attentes techniques, mais le modèle économique est encore délicat à atteindre » résume Nicolas Morel. Car l’absence de dispositif de soutien structurel, le biométhane reste plus cher que le GNR (gazole non routier). « Le GNR n’a jamais été aussi bas. Aujourd’hui, il s’achète à environ 0,62–0,63 €/litre HT. Le gaz est autour de 1 à 1,10 €/kg HT. C’est un écart difficile à compenser pour les exploitants ».
Le surcoût à l’achat du T7 biométhane, estimé à +25 % par rapport à un modèle diesel, ajoute une difficulté supplémentaire. « Dans le secteur routier, il existe des mécanismes de suramortissement. Hormis quelques dispositifs ponctuels comme ceux de l’ADEME, rapidement refermés, il n’y a rien de tel en agriculture. Côté pouvoirs publics, on sent que la décarbonation est moins une priorité budgétaire », déplore-t-il.
A cela s’ajoute l’investissement lié à la station d’approvisionnement qui ajoute un coût supplémentaire à l’exploitant. « Les stations publiques sont rarement compatibles avec les besoins des exploitants agricoles. L’idée, c’est de retrouver une simplicité équivalente à celle du gasoil, avec un point de remplissage directement dans la cour de la ferme », rappelle-t-il. our cela, New Holland travaille avec plusieurs fournisseurs capables de proposer des stations GNV dédiées au monde agricole.

Une production en série pour fin 2025
Le modèle actuellement présenté reste un prototype très proche de la version finale. « Il s’agit d’un tracteur diesel que nous avons converti au gaz pour la démonstration. La production série est prévue pour fin 2025. »À terme, New Holland ambitionne de proposer ce tracteur à l’échelle européenne, bien que les conditions économiques restent globalement peu favorables. « En Allemagne, mon collègue est plus optimiste : il espère que le changement de gouvernement ramènera une attention particulière au sujet », conclut Nicolas Morel.

Un média soutenu par ses partenaires
Si Gaz-Mobilite.fr vous informe gratuitement et sans publicité sur toute l'actualité de la filière GNV, c'est grâce au soutien d'une quarantaine de partenaires.
Si Gaz-Mobilite.fr vous informe gratuitement et sans publicité sur toute l'actualité de la filière GNV, c'est grâce au soutien d'une quarantaine de partenaires.
Vous souhaitez nous soutenir ?
Rejoignez nos partenaires !
Rejoignez nos partenaires !