Poids lourds GNV : le marché français en très nette hausse en 2016

Poids lourds GNV : le marché français en très nette hausse en 2016
Avec 376 immatriculations en France en 2016, le segment des poids-lourds au gaz naturel enregistre un nouveau record ! Avec Gilles Durand, Secrétaire Général de l’AFGNV, Gaz-Mobilité revient sur l’année écoulée et les perspectives à venir.
 

Des immatriculations utilitaires en nette augmentation

S’il ne fallait retenir qu’une seule chose de 2016, c’est la très nette évolution du segment de l’utilitaire. Selon les chiffres fournis par Iveco, 575 utilitaires au gaz ont été immatriculés en France en 2016. Un marché composé de 199 véhicules utilitaires légers inférieurs à 3.5 tonnes et de 376 poids lourds, dont 311 supérieurs à 16 tonnes.
 
Si le segment des VUL reste largement dominé par Fiat, qui s’octroie pas moins de 53 % de parts de marché, Iveco monopolise près de 60 % de celui des poids-lourds avec un total de 224 immatriculations enregistrées sur l’année écoulée. Sur ce segment, Scania se place en challenger avec 88 immatriculations, suivi par Renault Trucks (60) et Volvo (4).
 
« La transition énergétique dans le transport est plus qu’engagée et le gaz s’affirme encore plus aujourd’hui comme la seule alternative crédible au diesel dans le transport routier » souligne le communiqué d’Iveco qui anticipe déjà une nouvelle progression du marché en 2017.

 

35 nouvelles stations GNV en 2017

Pas de véhicules sans stations. Alors que la France a connu une forte accélération des déploiements en 2016, la tendance devrait se poursuivre cette année.
 
Selon les estimations de l’AFGNV, quelques 85 stations GNV seront en service à travers l’hexagone d’ici fin 2017 - début 2018 contre une cinquantaine à l’heure actuelle.
 
« D’ici à fin 2017, nous prévoyons l’ouverture de 35 nouvelles stations accessibles aux poids-lourds, soit en moyenne trois ouvertures par mois » estime Gilles Durand, Secrétaire Général de l’AFGNV. « Toutes ne seront pas accessibles au public mais au moins à des tiers » complète t-il.   Alors que le développement des infrastructures vise en premier lieu à servir la demande du marché des transporteurs routiers, il devrait également bénéficier à celui du transport de voyageurs.
 
« Le marché des poids-lourds est autoportant, le parc de véhicules permettant de justifier l’investissement dans de nouvelles stations. Ce n’est pas forcément le cas pour le transport de voyageurs avec un marché constitué, en partie, de petites sociétés » analyse Gilles Durand, qui anticipe le bond du marché des autocars. « D’ici à 2020, c’est un marché qui va trouver sa place dès lors que nous aurons un maillage en stations et une offre plus diversifiée en autocar au GNV».
 
Quant aux bus urbains, la RATP devrait fortement doper le marché au cours des prochaines, l’opérateur francilien prévoyant d’acquérir pas moins de 900 bus au biogaz d’ici à 2025. « Au regard de ce qui roule déjà (2900 bus à fin 2016 ndlr), cela représente une augmentation de 30 % » souligne le secrétaire de l’AFGNV.
 

Des combats fiscaux à mener

Si la majeure partie des signaux sont au vert, quelques barrières restent à lever.
 

Un avantage pour le gaz sur la TICPE à confirmer

« Pour les transporteurs de marchandises aujourd’hui, et de voyageurs demain, le frein le plus important au développement du GNV, c’est la fiscalité du carburant à travers la TICPE » résume Gilles Durand.
 
Pour prendre en compte les qualités environnementales du GNV, la taxe carburant sur le diesel augmente plus vite que celle sur le gaz. C’est une bonne nouvelle mais ce n’est pas suffisant pour maintenir, dans la durée la compétitivité du GNV indispensable au développement de ce carburant vertueux. En effet, « Les transporteurs récupèrent une partie de cette taxe pour le Diesel » précise Gilles Durand.
 
« En 2017, il faut absolument que cette disposition fiscale puisse être étendue au gaz pour garantir l’écart de TICPE avec le diesel. Les professionnels y sont favorables… » souligne Gilles Durand.


 

BioGNV : des évolutions fiscales nécessaires

Autre mesure portée par l’AFGNV : la reconnaissance du biogaz comme carburant ayant un impact CO2 très faible. Objectif : creuser l’écart de fiscalité entre le gaz classique et le biogaz. « Cela a été reconnu pour un usage du biogaz comme combustible mais pas comme carburant » précise Gilles Durand.
 
Tout comme celle de la TICPE, la question de la fiscalité du bioGNV devrait être à nouveau débattue dans les mois à venir. Il faudra néanmoins attendre la fin de l’année et l’ouverture des discussions sur le projet de loi de finances pour 2018.
 

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Michaël TORREGROSSA Michaël TORREGROSSA
Rédacteur en chef
Persuadé que la mobilité du future sera multi-énergies, Michaël est le rédacteur en chef et fondateur de Gaz Mobilité.

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2 Commentaires

  1. Publié le 04/02/2017 à 21:50

  2. AlainPublié le 06/02/2017 à 12:54

    Avec le GNV finit le siphonnage de réservoir! Et finit les camions modifiés pour ne pas consommer d’Adblue! Bref que des avantages, dommage que les constructeurs ne développent pas une gamme lowcost basé sur le GNV, n’est pas Mr Ghosn! Pourquoi pas des Dacia GNV? Merci à Mr Borel heureusement qu’il y a des entreprises comme celle-ci!

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