Stations GNV : Grenoble Alpes Métropole envisage un réseau secondaire

Stations GNV : Grenoble Alpes Métropole envisage un réseau secondaire
Destiné à compléter une première vague de stations dont la mise en service est prévue l’an prochain, ce réseau secondaire pourrait aboutir au déploiement de 3 à 6 stations supplémentaires sur le territoire métropolitain.
 
Annoncée par un appel d’offres lancé en début de semaine, cette étude s’inscrit dans le cadre de la mise en place de future Zone à Faibles Emissions (ZFE) du territoire métropolitain. Pour la Métropole, il s’agit d’identifier des zones et du foncier où implanter de nouvelles stations destinées à accompagner les professionnels du transport de marchandises, premiers concernés par les restrictions de circulation à venir.
 
Au sein de la Métropole, une première « Zone à circulation restreinte » (ZCR) est déjà expérimentée depuis le 1er janvier 2017. Concernant uniquement les utilitaires légers et les poids-lourds, celle-ci sera étendue au printemps 2019 à dix autres communes pour prendre la forme d’une ZFE. Si seuls les véhicules utilitaires et poids-lourds non classés Crit’Air et classés Crit’Air 5 seront concernés au départ, les restrictions iront ensuite crescendo. D’ici 2025, la métropole prévoit ainsi d’interdire le diesel sur tous les véhicules utilitaires légers et les poids-lourds.
 

« Les besoins en termes d’approvisionnement GNV vont potentiellement être conséquents pour les utilisateurs de VUL et de PL circulant sur la Métropole en 2025 car la motorisation diesel ne sera plus permise. L’alternative sur les gros véhicules utilitaires et les poids lourds est principalement le GNV » note le marché lancé par la Métropole.
 
En considérant l’ensemble des énergies (GNV, électrique etc…), la Métropole estime que les véhicules classés « Crit’Air 1 » pourraient représenter d’ici 2025 jusqu’à 33 % du parc d’utilitaires légers en circulation et 66 à 80 % sur le segment des poids-lourds.
 
  VUL PL Porteurs PL articulés
2020 13 % 34 % 32 %
2021 19 % 36 % 44 %
2022 22 % 40 % 54 %
2023 29 % 61 % 68 %
2024 31 % 63 % 74 %
2025 33 % 66 % 80 %
 

Un maillage à compléter

A ce jour, Grenoble compte déjà une station en activité sur son territoire. Opérée par GEG, celle-ci est limitée aux véhicules inférieurs à 12 tonnes (photo ci-dessous). En complément, deux autres stations accessibles aux poids-lourds devraient voir le jour en 2019. La première est prévue à La Tronche pour le mois d’août et sera exploitée par GEG tandis que la seconde sera localisée à Saint Egreve où elle sera exploitée par GNV Alpes Grenoble, une société commune fondée par GNVert et GEG.

 
A cela s’ajoute deux autres projets portés par le groupe Total. Localisé à Eybens, le premier doit aboutir à l’horizon 2021. Le second est situé plus au nord, à Voreppe. 
 
S’il pourra satisfaire certains gros transporteurs, ce premier maillage est jugé « insuffisant » pour satisfaire la demande des acteurs locaux. Collectivités, artisans, commerçants… selon une étude réalisée par Citiz au printemps 2018, de nombreux acteurs publics et privés ont exprimé des besoins pour l’installation de stations plus proches de leurs lieux de passage. Cela afin d’éviter des détours lors du ravitaillement, particulièrement coûteux sur le plan opérationnel.

 

De trois à six stations supplémentaires d’ici 2023

Pour Grenoble Alpes Métropole, ce nouveau marché doit permettre de sélectionner un prestataire qui aura à charge la réalisation d’une étude liée à ce réseau secondaire. Il s’agira notamment d’approfondir les éléments de l’étude réalisée par Citiz, d’interroger les différentes parties prenantes et de préciser les besoins.
 
« Selon les conclusions du schéma d’opportunité, un travail plus approfondi sera à mener sur la localisation de quelques stations, localisation déterminée par rapport au foncier adéquat disponible et par rapport à des clients potentiels pour atteindre le seuil critique pour la station » note l’appel d’offres.
 
Si les besoins se confirment, la Métropole prévoit deux tranches conditionnelles. La première pour l’identification de trois stations et la seconde pour six stations. Dans les deux cas, il s’agirait d’organiser les déploiements sur la période 2021-2023.
 
En termes de calendrier, la Métropole prévoit une première réunion de lancement au début du mois d’avril, une fois le marché notifié Des rendus intermédiaires seront ensuite présentés mi-mai et mi-juillet avant la remise du rapport final prévue pour fin octobre 2019.
 
La date limite de réception des offres est fixée au 21 janvier à 15h00.

Partager cette page

A lire également

Ajouter un commentaire