Témoignage : plus de 43 000 km au volant d'une Seat Leon TGI

Témoignage : plus de 43 000 km au volant d'une Seat Leon TGI
Tous les jours, Hélène Le Rouic rejoint son bureau à Nantes (44), en partant de la ville de Vannes (56) distante d’une centaine de kilomètres. Le Seat Leon qu’elle a reçue neuve en juin 2020 affiche déjà plus de 43 000 km au compteur.

Seat a renouvelé en 2021 sa Leon TGI. L’exemplaire utilisé quotidiennement par Hélène Le Rouic est donc issu de la génération précédente. Entre les 2, pas de grosses modifications au niveau du groupe motopropulseur qui est commun avec la Volkswagen Golf TGI. Le bloc 4 cylindres 1,5 litre développe une puissance de 130 chevaux (96 kW), pour un couple maximal de 200 Nm. L’alimentation est assurée par une bonbonne qui peut contenir 17,3 kg de GNC. Le véhicule embarque également un petit réservoir dimensionné pour recevoir 9 litres d’essence. Le mouvement du moteur est transmis aux roues avant via une boîte automatique DSG à 7 rapports.

Première voiture au GNV

« C’est ma première voiture fonctionnant au GNV. Auparavant, j’avais une Volvo diesel », avoue notre interlocutrice. Pourquoi avoir fait le choix d’une voiture fonctionnant au GNV ? « Je connais le directeur de Liger et j’ai visité l’unité de méthanisation de Locminé. Ce qui m’a sensibilisé à cette énergie très peu connue », nous répond Hélène Le Rouic.

Pour rappel, la commune morbihannaise est particulièrement dynamique au sujet du bioGNV. Une première station a été ouverte sur place en 2015, sous l’impulsion de Liger dirigé par Marc Le Mercier. Ce dernier est aussi le président de Karrgreen Developpement qui développe le réseau de stations multi-énergies vertes Karrgreen.

Le choix d’une Seat Leon

« Quand j’ai pris ma décision de passer au GNV, j’ai d’abord effectué mon choix en fonction des modèles qui pouvaient être disponibles assez rapidement. Je suis allée chez Volkswagen, mais c’est chez Seat que j’ai reçu une offre intéressante. La Leon qui m’a été livrée en juin 2020 était un modèle d’exposition. Elle devait déjà avoir dans les 7 000 kilomètres. Maintenant son compteur totalise environ 43 000 km », détaille Hélène Le Rouic. « Je n’ai rencontré jusqu’à présent aucun souci avec cette voiture. Les frais d’entretien sont comparables à ceux d’un modèle diesel classique. Ma Seat Leon est de toute façon toujours sous garantie. J’ai pris soin d’opter pour une extension », se réjouit-elle.

Une utilisatrice très satisfaite

« Je suis vraiment très contente de ma Seat Leon. Elle est très bien équipée. Par rapport à une voiture diesel, je la trouve très peu bruyante. Elle ne consomme pas trop. Elle me convient vraiment parfaitement », juge Hélène Le Rouic. Et concernant les stations ? « Ce que j’apprécie vraiment beaucoup dans les stations qui délivrent du GNV, c’est qu’elles sont très propres. On ne risque pas de mettre un pied dans une flaque de gazole. Je n’y croise quasiment jamais de voitures particulières. Ça ne m’est arrivé qu’une seule fois. Ce sont essentiellement des utilitaires de livraisons, et des camions des collectivités le plus souvent, qui viennent dans les stations de Vannes et de Saint-Herblain où j’effectue mon plein en GNV », rapporte-t-elle. « Je n’ai en tout cas jamais rencontré de difficulté pour l’avitaillement. Je m’y suis mise sans problème. C’est vraiment très simple », témoigne-t-elle.

Une consommation réaliste

Selon le cycle mixte WLTP, la consommation en gaz naturel de la Seat Leon TGI est comprise entre 4 et 4,5 kg aux 100 kilomètres. Ce qui se traduirait par une autonomie théorique de 384,4 à 432,5 km sur celle seule énergie. Même si elle estime que la capacité du réservoir destiné à recevoir le gaz comprimé « est un peu juste », Hélène Le Rouic obtient de meilleurs chiffres : « Au GNV, je dispose d’une autonomie de l’ordre de 460 km, qui peut être allongée de 125 km à l’essence ».

La question du prix

« Lors de mon dernier plein à Vannes, j’ai payé le prix du kilo de GNV 2,043 euros. Pour comparaison, il est à 1,40 euro à Locminé dans la station Karrgreen. Mais ce n’est pas très pratique pour moi de m’y rendre régulièrement. J’imagine que les opérateurs ont différentes manières de répercuter au distributeur la hausse du prix du gaz », réfléchit Hélène Le Rouic.

« Je ne suis pas très confiante concernant l’évolution des tarifs du GNV. La tendance actuelle est vraiment orientée à la hausse. Mais rouler au GNV, c’est aussi et surtout une question de réduction de l’empreinte carbone des déplacements personnels. Nous commençons un peu tous à être sensibilisés au problème du dérèglement climatique. C’est important de faire quelque chose en pensant à l’avenir des jeunes », explique-t-elle.

Méthanisation en Bretagne

En Bretagne, la méthanisation se heurte parfois à une très forte opposition des riverains qui craignent des nuisances en raison d’un nombre plus élevé de passages de camions, et/ou d’un accident au niveau de l’unité. Par exemple une fuite de matière organique, comme celle malheureusement observée en 2020 à Châteaulin, dans le Finistère. Et pourtant, comme toute autre filière de l’énergie, celle du biogaz offre des bénéfices dont il sera très difficile de se passer à l’avenir. C’est pourquoi les acteurs du biométhane s’activent à rendre très sûre la méthanisation.

« Personnellement, je trouve que la méthanisation est une activité très intéressante. Elle est très sécurisée. C’est en tout cas toujours plus rassurant que de compter sur le nucléaire pour produire de l’électricité », compare Hélène Le Rouic.

Le GNV pour la prochaine voiture ?

« Je n’ai aucune objection aujourd’hui pour reprendre une voiture fonctionnant au GNV lorsque je devrais remplacer ma Seat Leon TGI. Encore faudra-t-il que le prix du gaz n’ait pas doublé d’ici là », avertit notre interlocutrice. « Face au lobbying qui entoure les voitures électriques, je trouve que la mobilité au gaz naturel n’est pas assez visible. Il manque des actions de promotion autour du GNV. Les constructeurs comme les opérateurs devraient effectuer des campagnes de publicité sur le sujet », conclut-elle.
 
Gaz Mobilité et moi-même remercions Hélène Le Rouic pour sa disponibilité et le temps pris à répondre à nos questions. Un grand merci également à Maëlynn Weber, chargée de communication chez Karrgreen, qui nous a facilité le contact avec notre interviewée.


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Philippe SCHWOERER Philippe SCHWOERER
Journaliste
Très tôt sensibilisé aux économies d'énergie, Philippe défend une mobilité durable plurielle à travers ses articles publiés dans plusieurs médias en ligne.

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