Transport maritime : le bioGNV est une vraie alternative

Transport maritime : le bioGNV est une vraie alternative
SEA-LNG, un conglomérat dont l'objectif est de favoriser le développement du GNL, vient de publier une étude qui confirme que le bioGNL et le méthane de synthèse sont des carburants susceptibles de permettre au transport maritime d'aller vers une réduction drastique de son impact carbone. Prochainement disponibles en quantités suffisantes et à des coûts proches des produits pétroliers, ils réunissent désormais les conditions pour un développement massif.
 
Comme le souligne Peter Keller, président de SEA-LNG, « l'industrie du transport maritime est confrontée à des défis sans précédent si elle veut atteindre ses objectifs de décarbonation. Les revendications confuses et contradictoires abondent pour différentes technologies à zéro émission - qui nécessitent toutes des décennies de recherche et de développement avant de pouvoir être employées ». Pour aussitôt ajouter que « en investissant dès maintenant dans des navires alimentés au GNL ou au bioGNV, les propriétaires de navires peuvent réaliser des bénéfices immédiats en matière de rejets de gaz à effet de serre ».
 
Peter Keller est renforcé dans ses convictions par la dernière étude qu’il a confiée au cabinet CE Delft. Objectif : analyser la disponibilité et les coûts du bioGNL et du GNL synthétique. La conclusion est claire : les deux vont devenir disponibles en quantités suffisantes et dans des conditions économiques telles, qu’il devient possible au transport maritime de l’envisager comme l’alternative aux carburants actuels.
 

« Il faut des investissements importants dans la capacité de production »

A partir de l’analyse d'environ 150 publications sur le sujet, Dagmar Nelissen (CE Delft) précise : « Sur la base d'un examen approfondi de la disponibilité mondiale de la biomasse et de la maturité des technologies de production de biométhane et de méthane synthétique, nous concluons qu'en principe, des quantités suffisantes pourraient être produites pour alimenter le secteur du transport maritime. Toutefois, d'autres secteurs sont également susceptibles de demander du méthane, et il faut des investissements importants dans la capacité de production ».
 
L’analyse de la ressource mondiale de biomasse durable montre que le biométhane provenant des cultures énergétiques, des résidus agricoles, des produits forestiers et des résidus pourrait dépasser de manière significative la demande énergétique totale du secteur maritime. Le potentiel du bioGNV devrait être sensiblement plus élevé en 2050 par rapport à 2030. Plus d’incertitudes du coté du GNL synthétique dont la disponibilité dépendra de l'augmentation future de la capacité de production d'électricité à partir de sources d'énergie renouvelables.

 

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Jean-Luc PONCIN Jean-Luc PONCIN
Journaliste
De formation scientifique, Jean-Luc est un journaliste diplômé du CFPJ. Passionné par les projets et les technologies qui gravitent autour de la transition écologique, il collabore régulièrement sur différents médias liés à l'énergie et à la mobilité

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