Collecte des déchets : les Pays de la Loire plébiscitent le bioGNV

Collecte des déchets : les Pays de la Loire plébiscitent le bioGNV
Dans le cadre du Pays de la Loire Énergie Tour 2021, plusieurs acteurs de la méthanisation et de la collecte de déchets sont revenus sur les bienfaits du bioGNV pour tous types de bennes à ordures ménagères (BOM). Le verdict est clair : le biométhane est la solution bas carbone parfaite pour ce type de service et de nombreuses collectivités, dont Saumur, ne jurent plus que par le gaz naturel.

Le GNV est à l’heure actuelle l’énergie alternative de référence pour la mobilité lourde. Près d’un camion sur 20 roule déjà au gaz, ce qui correspond à la part de l’électrique dans le secteur de la voiture particulière ! En parallèle, la part du gaz renouvelable dans la consommation française globale de GNV ne cesse d’augmenter, atteignant l’année dernière les 17,5 % (contre 0 % en 2014).
 
Tous les principaux acteurs de la collecte de déchets ont déjà essayé le GNV et aujourd’hui, 11 % du parc de BOM utilise ce type de carburant. Une tendance qui s’accélère. Depuis 3 ans, 20 % des nouvelles immatriculations de bennes à ordures sont des véhicules GNV. De Strasbourg à Toulouse et de Vannes à Grenoble, on ne compte plus les collectivités qui se tournent vers cette énergie décarbonée, quelle que soit leur taille.
 

Les Saumurois en plein plan climat

Aux Pays de la Loire, l’agglomération de Saumur Val de Loire donne le ton. Depuis 2017, la valorisation des biodéchets y est à l’ordre du jour. Après avoir investi dans une unité de méthanisation, l’agglomération a ouvert une station publique d’avitaillement en bioGNV produit localement. Le service de collecte des déchets ménagers des communes l’utilise pour ses quatre camions de BOM, pour les véhicules légers et même un tracteur 44 T.
 
« Tout s’est bien passé dans l’adoption du GNV pour la collecte de déchets car nous avons informé le personnel et associé les équipes dès l’amont du projet » explique Aurélie Kaminski, Directrice Générale de Saumur Agglopropreté. « Cela leur a permis de se sentir concernés par cette transition, et ensemble nous avons anticipé les changements d’organisation induits par le passage au GNV (temps de tournée, de plein, de maintenance…). Nous avons aussi travaillé avec les fabricants, notamment sur la formation des chauffeurs et le suivi des consommations. Cela a permis à toute l’équipe d’être prête et satisfaite de cette nouvelle énergie ! » poursuit-elle.



 

Le bioGNV a une place en or dans le renouvellement des flottes publiques

Aujourd’hui, les collectivités sont de plus en plus contraintes d’abandonner le diesel, et donc d’adopter le GNV / bioGNV. La directive européenne de 2019, qui fixe des obligations en matière de renouvellement des flottes de transport public, vient d’être transposée en droit français.
 
« Les marchés publics qui font appel à des véhicules lourds doivent désormais consacrer 10 % de leur flotte aux énergies alternatives, lors du renouvellement. Cette part passera à 15 % à partir de 2025. Cette contrainte va forcer les constructeurs à étoffer l’offre des poids lourds, qui commence déjà à être bien complète en matière de bennes à ordures » explique François Dedieu, expert en propreté urbaine chez GRDF.
 
IVECO, Volvo, Scania, Mercedes et Renault Trucks proposent de très bons véhicules spécialisés fonctionnant au GNV. De plus, avec la généralisation des Zones de Faible Émission (ZFE) à toutes les villes de plus de 150 000 habitants, le diesel va progressivement être banni des collectivités.
 
Et avec des solutions de ravitaillement de plus en plus fournies, rouler au bioGNV n’est plus aussi compliqué qu’avant ! 171 stations publiques sont actuellement en service en France, 70 sont en projet ou en construction et une nouvelle station publique ouvre chaque semaine. Dans les Pays de la Loire, une douzaine de stations est exploitée et ce chiffre va doubler dans les 18 mois à venir. Une vraie belle dynamique pour le gaz naturel carburant.



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