EcoGreen Gas : un challenge et un forum pour promouvoir les gaz verts
Les 18 et 19 mai 2022 se tiendra à 30 km de Nantes la première édition de l’EcoGreen Gas. Philippe Maindru a tenu à associer un forum au challenge qui permettra à des étudiants européens de piloter des véhicules de leur conception et particulièrement sobres en carburant vert gazeux.
Le challenge animera le circuit Loire-Atlantique de Fay-de-Bretagne. Une douzaine d’équipes représentant des établissements d’enseignement de Nantes et Saint-Sébastien-sur-Loire (44), Redon et Cesson-Sévigné (35), Toulouse (31), Cognac (16), Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (83), Turin (Italie) et Arnhem (Pays-Bas) tenteront de consommer le moins de bioGNV ou d’hydrogène vert en parcourant une distance de 20 km à une vitesse de 25 km/h. Les engins seront classés en 2 catégories : les prototypes, et les Urban Concepts. La MicroJoule 4, qui a permis d’établir ce record mondial de 3 771 km parcourus avec un litre d’essence, est sur la liste des véhicules engagés, avec une motorisation alimentée au bioGNV.
Avant les tables rondes, et à la suite du discours d’ouverture prononcé par le président de La Jol’toujours Patrice Merhand, s’exprimeront deux grands noms qui ajouteront du volume à ces 2 jours. Tout d’abord Jean Todt. L’ancien président de la Fédération internationale de l’automobile parraine l’événement. Il se prêtera au jeu de l’interview. Une trentaine de minutes plus tard sera lancée la conférence de Nicolas Meilhan, conseiller scientifique, spécialiste des questions de mobilité et de transition énergétique. Les participants au forum seront accueillis au domaine de Land Rohan, à Vigneux de Bretagne.
« Entre 1985 et 2008, le Shell Eco-Marathon s’est déroulé en France. Puis cette compétition est partie an Allemagne, aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne. Une association s’est alors créée dans l’Hexagone pour proposer le challenge Educ’Eco », commente-t-il. Engagée 13 fois, la MicroJoule 4 s’est distinguée à chaque participation.
« Il faut plusieurs années pour concevoir un tel véhicule dans le cadre d’un projet d’étudiants, avec passage de relais aux nouveaux arrivants. En raison de la Covid-19, nous sommes restés 2 ans sans compétition et l’association en charge du challenge Educ’Eco a été dissoute. Les projets autour des véhicules participants se sont un peu perdus », poursuit-il. « Avec l’EcoGreen Gas, j’ai voulu relancer ce genre de compétition. Je suis depuis 37 ans dedans, et je crois beaucoup aux vertus de telles rencontres. D’où l’idée d’organiser un challenge avec La Jol’toujours. L’année 2022 sera en quelque sorte une nouvelle première fois », se réjouit Philippe Maindru.
« Educ’Eco rassemblait une cinquantaine de véhicules. Nous allons redémarrer avec 12 ou 13 engins. Je souhaite inscrire l’EcoGreen Gas dans la durée. J’ai 70 ans, le président de La Jol’toujours aussi. Qu’importe ! Nous avons déjà pris des engagements pour 3 ans avec nos partenaires. Nous sommes en train de mettre en place une structure stable pour l’inscrire dans la durée », assure-t-il. « Il y a 2 aspects dans notre événement. Tout d’abord la prise en compte de la mobilité du futur. C’est un challenge au cœur de l’actualité, qui place les notions de circuit court et d’indépendance énergétique au cœur des solutions. Et puis il y a le projet pédagogique qui implique les jeunes autour de l’événement. Il s’agit de faire l’école autrement. En s’investissant, les élèves montrent une autre image de la jeunesse », détaille-t-il.
« Il s’agissait pour Shell de montrer le potentiel extrême de l’exploitation de l’énergie. C’est ce qu’a illustré la MicroJoule 4 en parcourant 3 771 km avec 1 litre d’essence », complète-t-il. « En 2003, Shell a trouvé ces contraintes trop extrêmes, trop éloignées des vrais véhicules qui peuvent rouler en ville. De cette réflexion est née la catégorie Urban Concept. Avec le même objectif de moindre consommation, les engins se rapprochent de ceux en circulation. Ils ont 4 roues, des phares, des clignotants, un essuie-glace ; le poids et les dimensions ont été revus en conséquence », compare-t-il.
« Si le challenge peut accueillir sur inscription du public dans la limite des 500 places disponibles sur le circuit, le forum, lui, est réservé à des professionnels. Par exemple des industriels, politiques, intervenants scolaires ou universitaires, etc. Il est encore possible de s’inscrire pour assister au challenge et participer au forum », invite-t-il.
« Concernant l’hydrogène vert, nous allons le recevoir de l’électrolyseur Lhyfe de Bouin, également en Vendée », rapporte-t-il. À noter parmi les intervenants aux tables rondes du 18 mai prochain et en rapport avec ces énergies : Matthieu Guesne (président de Lhyfe), et Christophe Sablé (président de la chambre d’agriculture des Pays de la Loire). « Vous savez, pour l’anecdote, le pilote d’un de nos véhicules fonctionnant au biométhane rejettera 4 fois plus de CO2 que son engin pendant la duré de l’épreuve », conclut avec autant d’humour que de sérieux le manager du challenge.
Gaz Mobilité et moi-même remercions beaucoup Philippe Maindru pour son accueil, sa grande disponibilité et son engagement pour la mobilité au gaz vert. Un grand merci également à Noémie Tranchant qui a organisé la rencontre et mis à disposition les photos d’illustration.
En savoir plus :
L’EcoGreen Gas : Un challenge…
Organisé par l’association La Jol’toujours dont Philippe Maindru est le vice-président, l’EcoGreen Gas se tiendra sur 2 sites distants d’une dizaine de kilomètres.Le challenge animera le circuit Loire-Atlantique de Fay-de-Bretagne. Une douzaine d’équipes représentant des établissements d’enseignement de Nantes et Saint-Sébastien-sur-Loire (44), Redon et Cesson-Sévigné (35), Toulouse (31), Cognac (16), Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (83), Turin (Italie) et Arnhem (Pays-Bas) tenteront de consommer le moins de bioGNV ou d’hydrogène vert en parcourant une distance de 20 km à une vitesse de 25 km/h. Les engins seront classés en 2 catégories : les prototypes, et les Urban Concepts. La MicroJoule 4, qui a permis d’établir ce record mondial de 3 771 km parcourus avec un litre d’essence, est sur la liste des véhicules engagés, avec une motorisation alimentée au bioGNV.
Philippe Maindru accompagne ses étudiants dans la conception de véhicules bioGNV toujours plus efficients
…et un forum
Avec le soutien de nombreux partenaires dont GRDF, GRTgaz et la région des Pays de la Loire, l’EcoGreen Gas proposera un espace de réflexion et d’échanges autour de la mobilité décarbonée, et en particulier du gaz vert (bioGNV et hydrogène).Avant les tables rondes, et à la suite du discours d’ouverture prononcé par le président de La Jol’toujours Patrice Merhand, s’exprimeront deux grands noms qui ajouteront du volume à ces 2 jours. Tout d’abord Jean Todt. L’ancien président de la Fédération internationale de l’automobile parraine l’événement. Il se prêtera au jeu de l’interview. Une trentaine de minutes plus tard sera lancée la conférence de Nicolas Meilhan, conseiller scientifique, spécialiste des questions de mobilité et de transition énergétique. Les participants au forum seront accueillis au domaine de Land Rohan, à Vigneux de Bretagne.
Du Shell Eco-Marathon dans l’air
Le manager du challenge EcoGreen Gas a laissé une forte empreinte au lycée de la Joliverie où il a été professeur en sciences du moteur et responsable du projet MicroJoule. Philippe Maindru a accompagné ses élèves pendant plus de 30 ans au Shell Eco-Marathon.« Entre 1985 et 2008, le Shell Eco-Marathon s’est déroulé en France. Puis cette compétition est partie an Allemagne, aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne. Une association s’est alors créée dans l’Hexagone pour proposer le challenge Educ’Eco », commente-t-il. Engagée 13 fois, la MicroJoule 4 s’est distinguée à chaque participation.
« Il faut plusieurs années pour concevoir un tel véhicule dans le cadre d’un projet d’étudiants, avec passage de relais aux nouveaux arrivants. En raison de la Covid-19, nous sommes restés 2 ans sans compétition et l’association en charge du challenge Educ’Eco a été dissoute. Les projets autour des véhicules participants se sont un peu perdus », poursuit-il. « Avec l’EcoGreen Gas, j’ai voulu relancer ce genre de compétition. Je suis depuis 37 ans dedans, et je crois beaucoup aux vertus de telles rencontres. D’où l’idée d’organiser un challenge avec La Jol’toujours. L’année 2022 sera en quelque sorte une nouvelle première fois », se réjouit Philippe Maindru.
« Educ’Eco rassemblait une cinquantaine de véhicules. Nous allons redémarrer avec 12 ou 13 engins. Je souhaite inscrire l’EcoGreen Gas dans la durée. J’ai 70 ans, le président de La Jol’toujours aussi. Qu’importe ! Nous avons déjà pris des engagements pour 3 ans avec nos partenaires. Nous sommes en train de mettre en place une structure stable pour l’inscrire dans la durée », assure-t-il. « Il y a 2 aspects dans notre événement. Tout d’abord la prise en compte de la mobilité du futur. C’est un challenge au cœur de l’actualité, qui place les notions de circuit court et d’indépendance énergétique au cœur des solutions. Et puis il y a le projet pédagogique qui implique les jeunes autour de l’événement. Il s’agit de faire l’école autrement. En s’investissant, les élèves montrent une autre image de la jeunesse », détaille-t-il.
Pourquoi 2 catégories de véhicules ?
« Nous sommes restés sur les catégories de véhicules du Shell Eco-Marathon. En 1976, Shell a organisé une première compétition en Finlande en définissant un standard de prototype : un véhicule ultraléger, pour une personne, capable d’aller le plus loin possible avec une quantité d’énergie donnée, pesant entre 30 et 40 kg, large de 70 cm, long de 3 m, et embarquant un pilote d’un poids de 50 kg », répond le pionnier de l’Eco Marathon.« Il s’agissait pour Shell de montrer le potentiel extrême de l’exploitation de l’énergie. C’est ce qu’a illustré la MicroJoule 4 en parcourant 3 771 km avec 1 litre d’essence », complète-t-il. « En 2003, Shell a trouvé ces contraintes trop extrêmes, trop éloignées des vrais véhicules qui peuvent rouler en ville. De cette réflexion est née la catégorie Urban Concept. Avec le même objectif de moindre consommation, les engins se rapprochent de ceux en circulation. Ils ont 4 roues, des phares, des clignotants, un essuie-glace ; le poids et les dimensions ont été revus en conséquence », compare-t-il.
Centrage sur le gaz vert
« De précédents challenges acceptaient le gazole, l’essence et l’électricité comme sources d’énergie pour les véhicules. Il n’y avait pas de dynamique autour d’une cohérence, entre les courses et les besoins de formation. C’est pourquoi j’ai voulu d’une part centrer sur le gaz vert, et aussi ajouter un forum qui va donner la parole à de grands témoins », expose Philippe Maindru. « L’EcoGreen Gas va permettre de montrer le potentiel de ces énergies, et de lancer une réflexion sur leur impact et ce qu’elles peuvent représenter sur la mixité énergétique. En organisant cet événement, je cherche à enrichir le débat plutôt que de le cloisonner », confie-t-il.« Si le challenge peut accueillir sur inscription du public dans la limite des 500 places disponibles sur le circuit, le forum, lui, est réservé à des professionnels. Par exemple des industriels, politiques, intervenants scolaires ou universitaires, etc. Il est encore possible de s’inscrire pour assister au challenge et participer au forum », invite-t-il.
Des énergies vertes produites dans la région
« Je suis heureux que la chambre d’agriculture nous suive. La méthanisation, les stations multi-énergies vertes comme celle de La Roche-sur-Yon, c’est bien, ça a du sens. Pour le biométhane utilisé dans les voitures, je voulais un produit qui ne reçoive pas de gaz de ville. Je suis allé chez AgriBioMéthane à Mortagne-sur-Sèvre, pour remplir les bouteilles. J’ai mon relevé GRDF symbolique », s’enthousiasme l’ancien enseignant.« Concernant l’hydrogène vert, nous allons le recevoir de l’électrolyseur Lhyfe de Bouin, également en Vendée », rapporte-t-il. À noter parmi les intervenants aux tables rondes du 18 mai prochain et en rapport avec ces énergies : Matthieu Guesne (président de Lhyfe), et Christophe Sablé (président de la chambre d’agriculture des Pays de la Loire). « Vous savez, pour l’anecdote, le pilote d’un de nos véhicules fonctionnant au biométhane rejettera 4 fois plus de CO2 que son engin pendant la duré de l’épreuve », conclut avec autant d’humour que de sérieux le manager du challenge.
Gaz Mobilité et moi-même remercions beaucoup Philippe Maindru pour son accueil, sa grande disponibilité et son engagement pour la mobilité au gaz vert. Un grand merci également à Noémie Tranchant qui a organisé la rencontre et mis à disposition les photos d’illustration.
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