Etude : le GNL réduit de 23 % les émissions de gaz à effet de serre du transport maritime

Etude : le GNL réduit de 23 % les émissions de gaz à effet de serre du transport maritime
Cabinet d’étude indépendant, Sphera vient de publier un rapport qui confirme que des réductions des émissions de gaz à effet de serre (GES) allant jusqu'à 23% sont réalisables, dès maintenant, en utilisant le GNL dans le secteur maritime. Mesurés par comparaison avec le coût carbone des carburants fossiles, du puits à leur consommation finale, ces résultats viennent conforter l’étude précédente sur la même thématique, menée en 2019, par  SEA-LNG . Le GNL confirme ainsi la place de choix qu’il peut prendre dans le transport maritime, au regard des engagements environnementaux pris par la filière pour 2050.
 
« Aujourd'hui, le choix évident pour une réduction immédiate et significative des émissions est le GNL, qui est largement disponible et entièrement conforme aux réglementations existantes. Cela se reflète dans l'adoption rapide et croissante du GNL dans les secteurs des conteneurs de haute-mer, du vrac et des navires-citernes, une tendance qui devrait s'accélérer ». Samir Bailouni, président de la Society for Gas as a Marine Fuel (SGMF), est forcément très heureux, compte-tenu de sa fonction, des résultats de cette nouvelle étude qui renforce les multiples initiatives dans le domaine.
 
Servant bien évidemment les intérêts des sociétés engagées dans la filière GNL maritime, elle aurait pu souffrir de quelques soupçons relatifs à son éventuelle impartialité. C’est pour éviter toute discussion sur la fiabilité des résultats que Sphera a déployé les grands moyens, afin d’enfoncer le clou du rapport publié en 2019 par la filière. Commandée par les coalitions industrielles SEA-LNG et SGMF, l'étude a été menée conformément aux normes Iso. Elle a également été passée au peigne fin par un panel d'experts universitaires indépendants de premier plan, issus d'institutions clés en France, en Allemagne, au Japon et aux États-Unis. L'analyse a conclu qu'en plus des avantages considérables qu'il apporte en matière de qualité de l'air, le GNL peut «incontestablement» contribuer de manière significative aux objectifs de réduction des GES de l'Organisation maritime internationale (OMI).

 

« Une recherche complète et totalement actualisée »

Le rapport complet utilise les dernières données disponibles pour évaluer les principaux types de moteurs marins et les sources d'approvisionnement mondiales, avec des informations fournies par les fabricants d'équipements d'origine, notamment Caterpillar MaK, Caterpillar Solar Turbines, GE, MAN Energy Solutions, Rolls Royce (MTU), Wärtsilä et Winterthur Gas & Diesel, ainsi que par ExxonMobil, Shell et Total du côté de l'approvisionnement.  Les émissions de méthane provenant de la production et de la distribution, ainsi que celui libéré lors du processus de combustion à bord, ont été inclus.

Comme le souligne Peter Keller, président de SEA-LNG : « La mise à jour de l'étude de Sphera permet à l'industrie d'avoir accès à une recherche complète et totalement à jour.  Il est clair que le GNL joue un rôle important dans la décarbonation, avec des avantages immédiats.  Pour l'avenir, il est essentiel que des analyses détaillées des émissions du puits au sillage (la consommation à bord du navier), telles que celles réalisées pour le GNL, soient disponibles pour tous les carburants alternatifs envisagés, afin de permettre aux armateurs de prendre les bonnes décisions pour leur flotte. »

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Jean-Luc PONCIN Jean-Luc PONCIN
Journaliste
De formation scientifique, Jean-Luc est un journaliste diplômé du CFPJ. Passionné par les projets et les technologies qui gravitent autour de la transition écologique, il collabore régulièrement sur différents médias liés à l'énergie et à la mobilité

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