Fin du thermique en 2035 : l'Europe renonce officiellement à la mesure

Source : Unsplash, image libre de droit
Sous la pression des Etats membres et des constructeurs, Bruxelles revoit sa copie et abandonne la fin du moteur thermique, prévue pour 2035. Dans son nouveau paquet automobile, la Commission propose de nouvelles règles pour les voitures particulières tout en assouplissant les objectifs pour les utilitaires et les véhicules lourds.
La Commission européenne a présenté cette semaine un « paquet automobile » très attendu. Ce dernier propose une réduction des émissions de CO₂ des voitures neuves de 90 % d’ici à 2035, par rapport aux niveaux de 2021. L’objectif initial, fixé en 2023, visait une réduction de 100 %, soit la fin totale des moteurs thermiques.
Selon la proposition, les hybrides rechargeables, véhicules à prolongateur d’autonomie, hybrides légers, voire certains thermiques classiques pourront toujours être vendus après 2035. Mais leur présence sur le marché sera fortement encadrée. Un système de crédits CO2 devra permettre de compenser leurs émissions. Pour chaque voiture thermique vendue, les constructeurs devront compenser en intégrant dans leur production :
Cette flexibilité vise à soutenir les PME et les artisans, souvent utilisateurs de fourgonnettes thermiques. Les objectifs pour l’horizon 2035 restent inchangés à ce stade, mais pourraient être réévalués selon les progrès technologiques.
Avec la nouvelle proposition, ils pourraient obtenir des crédits dès que leurs émissions sont inférieures à leur objectif annuel, ce qui assouplit significativement la conformité.
« La modification ciblée concernant les véhicules lourds constitue un premier pas positif qui doit désormais être adopté rapidement. Elle doit être suivie d'une révision accélérée de la réglementation relative aux émissions de CO2 des véhicules utilitaires lourds, qui ne peut attendre 2027 » a réagi l’ACEA dans un communiqué.
En cas de rejet, le texte actuellement en vigueur – prévoyant zéro émission pour les voitures neuves dès 2035 – resterait applicable.
La Commission européenne a présenté cette semaine un « paquet automobile » très attendu. Ce dernier propose une réduction des émissions de CO₂ des voitures neuves de 90 % d’ici à 2035, par rapport aux niveaux de 2021. L’objectif initial, fixé en 2023, visait une réduction de 100 %, soit la fin totale des moteurs thermiques.
Selon la proposition, les hybrides rechargeables, véhicules à prolongateur d’autonomie, hybrides légers, voire certains thermiques classiques pourront toujours être vendus après 2035. Mais leur présence sur le marché sera fortement encadrée. Un système de crédits CO2 devra permettre de compenser leurs émissions. Pour chaque voiture thermique vendue, les constructeurs devront compenser en intégrant dans leur production :
- De l’acier bas carbone (jusqu’à 7 % du seuil d’émission autorisé)
- Des carburants climatiquement neutres, comme les biocarburants ou les e-fuels (jusqu’à 3 %)
Véhicules utilitaires : des objectifs revus à la baisse
Le segment des utilitaires légers, qui connaît une électrification plus lente, bénéficie d’un objectif révisé. Le taux de réduction des émissions de CO2 passe de 50 % à 40 % en 2030.Cette flexibilité vise à soutenir les PME et les artisans, souvent utilisateurs de fourgonnettes thermiques. Les objectifs pour l’horizon 2035 restent inchangés à ce stade, mais pourraient être réévalués selon les progrès technologiques.
Une nouvelle trajectoire pour les poids lourds
La Commission propose aussi une modification ciblée du règlement sur les émissions de CO₂ des véhicules lourds. Actuellement, les constructeurs de poids lourds ne peuvent générer des crédits que si leurs émissions sont inférieures à une trajectoire linéaire.Avec la nouvelle proposition, ils pourraient obtenir des crédits dès que leurs émissions sont inférieures à leur objectif annuel, ce qui assouplit significativement la conformité.
« La modification ciblée concernant les véhicules lourds constitue un premier pas positif qui doit désormais être adopté rapidement. Elle doit être suivie d'une révision accélérée de la réglementation relative aux émissions de CO2 des véhicules utilitaires lourds, qui ne peut attendre 2027 » a réagi l’ACEA dans un communiqué.
Une méthode de calcul inchangée
Si le nouveau paquet automobile introduit plus de flexibilité, il ne change pas les méthodes de calcul des émissions de CO2. Celles-ci restent basées sur une méthodologie du « réservoir à la roue » qui ne tient pas compte des émissions réalisées sur l’ensemble du cycle de vie et notamment sur la phase amont avec l’utilisation de biocarburants climatiquement neutres comme le bioGNV.
Si le nouveau paquet automobile introduit plus de flexibilité, il ne change pas les méthodes de calcul des émissions de CO2. Celles-ci restent basées sur une méthodologie du « réservoir à la roue » qui ne tient pas compte des émissions réalisées sur l’ensemble du cycle de vie et notamment sur la phase amont avec l’utilisation de biocarburants climatiquement neutres comme le bioGNV.
Une adoption encore incertaine
Le « paquet automobile » doit maintenant être examiné par le Parlement européen et le Conseil de l’UE. Au Parlement, une majorité simple suffira. Mais au Conseil, une majorité qualifiée est requise : au moins 15 États représentant 65 % de la population européenne devront valider les propositions.En cas de rejet, le texte actuellement en vigueur – prévoyant zéro émission pour les voitures neuves dès 2035 – resterait applicable.
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