Finlande : un programme national pour développer le bioGNV

Finlande : un programme national pour développer le bioGNV
Le gouvernement finlandais a publié un programme national qui vise à favoriser la production et l’usage du biogaz. Objectif affiché : accélérer les effort engagés pour la réduction des émissions de gaz à effets de serre dues aux transports.
 
Cinquante mille véhicules au GNV d’ici 2030. Le programme, à l’échelle de la Finlande, est ambitieux … mais manifestement pas assez pour Helsinki qui vient de relever ses objectifs  environnementaux, en renforçant la place du biogaz dans le développement des véhicules fonctionnant au gaz naturel.
 
Si par essence, l’utilisation de GNV s’inscrit bien dans réduction de l’impact environnemental du transport, la production et l'utilisation de biogaz permettent de réduire davantage l’empreinte carbone de la mobilité. En effet, le digestat (sous-produit de la fermentation des composants utilisés lors de la production de biogaz) peut être utilisé pour fabriquer des produits fertilisants et des nutriments utilisables en agriculture. Le déchet connaît donc une seconde vie, ce qui en diminue considérablement l’impact carbone.
 
Le  plan propose donc que des projets pilotes soient développés et que les entreprises agricoles et rurales soient incitées à produire et à utiliser du biogaz. Un soutien particulier sera notamment accordé à la production à partir de fumier et d'autres biomasses agricoles. De plus, la réglementation de revente du biogaz sera simplifiée afin d’en faciliter la distribution.
 
Matti Oksanen, directeur en charge du biogaz chez Gasum (principal fournisseur de gaz naturel finlandais), s’en félicite : « La valeur du biogaz renouvelable a été reconnue, et ensemble nous avons pu élaborer un plan couvrant la production, la distribution et les nutriments et engrais recyclés créés en fin de production. L'intégration de divers secteurs nous aide à assurer des réductions d'émissions efficaces et à préserver la compétitivité du biogaz pour les années à venir ».

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Jean-Luc PONCIN Jean-Luc PONCIN
Journaliste
De formation scientifique, Jean-Luc est un journaliste diplômé du CFPJ. Passionné par les projets et les technologies qui gravitent autour de la transition écologique, il collabore régulièrement sur différents médias liés à l'énergie et à la mobilité

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2 Commentaires

  1. GiraudPublié le 18/02/2020 à 08:00

    On semble, oublier, en France, en haut lieu, cette énergie qu’est le "Gaz" et plus particulièrement le "biogaz". Je pense qu’à l’heure actuelle, on devrait favoriser pour les poids-lourds, cette énergie, en attendant, mieux.

  2. SolfiPublié le 27/02/2020 à 21:58

    Il est vrai qu’on ferait bien de s’inspirer de ce genre d’initiative plutôt que de reproduire indéfiniment le même schéma inspiré des années 60.
    D’ailleurs l’agriculture n’aurait-elle pas intérêt à tourner le dos au remembrement et à la monoculture pour cultiver autrement.
    L’exemple des pays scandinaves est intéressant parce qu’il nous montre une manière d’engager une transition énergétique durable et efficace à long terme.
    Il faut savoir que dans notre pays, la production de biométhane est souvent combattue par certains climatosceptiques influents, déguisés en écolos de circonstance, alors qu’elle devrait être encouragée. Cela est absurde.
    D’ailleurs comment est-il possible d’accepter que dans un pays qui compte plus de 50 centrales nucléaires obsolètes, on puisse prétendre que la méthanisation, et les éoliennes dénaturent le paysage ? Cela est incohérent.
    Il est clair que le GNV, qu’il soit d’origine fossile, ou résultant d’un process de valorisation des déchets, constitue la pierre angulaire de la transition énergétique.
    Cela dit les choses changent.
    Les transporteurs investissent progressivement dans des porteurs fonctionnant au GNV ou au GNL et l’on voit éclore ça et la un tissu de stations GNV qui traduisent une évolution tardive mais réelle.
    Or si les stations GNV se développent pour répondre à la demande du transport routier, cela va engendrer de fait un maillage rendant crédible cette option y compris à l’usage des véhicules légers.
    Certains constructeurs automobile l’on déjà compris d’autres non.

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