GNL et émissions de CO2 : l'avantage du gaz confirmé par rapport au diesel

GNL et émissions de CO2 : l'avantage du gaz confirmé par rapport au diesel
L’étude réalisée par Shell, en partenariat avec l’institut allemand de recherche sur les transports (DLR) et l’Université technique de Hambourg, démontre que l’adoption plus massive du GNL pour les poids-lourds et les navires contribuerait à réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre (GES).
 
S’il y avait en Europe 6 000 grands navires et 480 000 camions équipés au GNL d'ici 2040, les émissions de gaz à effet de serre du secteur maritime pourraient être réduites de 132 millions de tonnes et celles des poids-lourds de 4,7 millions de tonnes ! A comparer aux 166 millions de tonnes rejetées par l’ensemble du secteur du transport en Allemagne. Les conclusions de l’étude de Shell sont sans équivoque : alors que l’effet de serre est au cœur des préoccupations, le GNL est une véritable alternative pour le secteur des transports lourds.
 

480.000 poids-lourds GNL en 2040

Dans le transport routier, le GNL est principalement utilisé pour les gros porteurs. Il existe actuellement environ 4.000 camions au GNL dans l’Union Européenne. Les études prospectives prévoient une augmentation du nombre de poids-lourds de 307.000 d’ici 2040, ce qui porterait la flotte totale dans l’U.E. à 2,76 millions unités d'ici 2040, dont 480 000 (17%) équipés au gaz naturel.
 
Au final, cela devrait représenter 11,5 milliards de litres de gasoil économisés. Cependant, « afin de réaliser des économies d'émissions importantes, le GNL issu d'énergies renouvelables telles que le bioGNL est nécessaire », souligne Andreas Lischke, expert en transport du DLR. Avec une part de 30% de bioGNL, une réduction supplémentaire des rejets d’environ 20% serait possible pour les camions estime le rapport.
 

Le GNL est une alternative convaincante pour les navires

Si le GNL offre une solution particulièrement intéressante pour le transport routier au regard des préoccupations environnementales, le gain serait surtout très intéressant « ...pour les porte-conteneurs, qui consomment relativement beaucoup de carburant en raison de la puissance requise... », comme le souligne l’économiste en chef de Shell. En effet, les navires contribuent de manière significative à l'émission de polluants atmosphériques : le trafic maritime international produit près d’un tiers des émissions mondiales de dioxyde de carbone liées au fret.
 
A ce jour, le GNL est considéré comme la seule alternative sérieusement débattue et prête pour le marché. Actuellement quelques navires de croisière sont pionniers dans le domaine mais l’étude prévoit que le secteur devrait connaître un développement significatif d’ici 2040.

En savoir plus : Consulter l’étude de Shell
 

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Jean-Luc PONCIN Jean-Luc PONCIN
Journaliste
De formation scientifique, Jean-Luc est un journaliste diplômé du CFPJ. Passionné par les projets et les technologies qui gravitent autour de la transition écologique, il collabore régulièrement sur différents médias liés à l'énergie et à la mobilité

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