Groupe Mauffrey : « Notre rôle est aussi de sensibiliser sur les bienfaits du GNV »
Fondé dans les Vosges, le groupe Mauffrey comprend une quarantaine d’agences en France et à l’étranger. Spécialiste du transport logistique depuis 1964, le groupe a été l'un des premiers transporteurs français à adopter le GNV. Raphaël Planson, Ingénieur Projets et Environnement, nous raconte l’engagement de Mauffrey dans un transport plus respectueux de l’environnement.
Depuis quand des camions GNV ont-ils rejoint la flotte Mauffrey ?
Raphaël Planson : Nous sommes le premier transporteur en France à avoir mis un tracteur au gaz sur la route, en 2012. A l’époque, la technologie était bien moins avancée qu’aujourd’hui, nous avons néanmoins pris le risque de réaliser un test réel avec un client pour qui la dimension écologique était aussi importante que pour nous. L’essai a été concluant, nous avons alors poursuivi sur cette voie. Aujourd’hui, le groupe Mauffrey a 130 véhicules qui roulent au gaz naturel.
Quelle technologie avez-vous choisie ?
R.P. : Les trois quarts de nos véhicules sont alimentés au gaz naturel liquéfié (GNL), notamment tous les camions qui effectuent des longues distances. Pour les livraisons en centre-ville ou en « zone courte », nous avons choisi des porteurs & tracteurs GNC (gaz naturel comprimé), notamment pour la possibilité de les alimenter au biogaz. De plus en plus de nos clients sont intéressés par cette option. Bien que la manipulation du GNL soit plus délicate, il est indéniable que c’est cette technologie qui convient le mieux au quotidien car l’autonomie des véhicules GNL est trois fois supérieure à celle du GNC.
Pourquoi avoir choisi le GNV pour une partie de vos activités de transport de marchandises ?
R.P. : Depuis toujours, les valeurs de Mauffrey s’articulent autour de l’innovation et la durabilité. C’est dans notre ADN. C’est pourquoi nous accompagnons tous nos clients dans une démarche éco-responsable, en leur proposant systématiquement une option de transport GNV. Réduire les émissions polluantes est un enjeu global, et c’est notre rôle, en tant que professionnels de la mobilité, de nous positionner en tant qu’intermédiaire entre les organisations environnementales et les chargeurs. Les clients n’ont pas toujours les connaissances en gaz, c’est à nous de les motiver. Nous favorisons ainsi un transport plus vertueux.
Rencontrez-vous des difficultés pour l’approvisionnement des véhicules ?
R.P. : De moins en moins ! Jusqu’à l’année dernière, c’est vrai que c’était compliqué car les conducteurs devaient faire des détours ou prévoir leur trajet en fonction de l’implantation des stations. Mais depuis 2019, on voit une dynamique positive, avec de plus en plus d’ouverture de points d’avitaillement. En juin 2020, nous avons également ouvert notre propre station privée, à Saint-Nabord (88), où se situe le siège du Groupe, en partenariat avec ENGIE. Cela nous permet de ravitailler une vingtaine de camions gaz sans difficulté, et nous accompagnons nos fournisseurs dans d’autres projets de stations.
Êtes-vous satisfaits des performances de vos véhicules GNV ?
R.P. : Oui, mais cela demande une certaine vigilance, comme pour toute technologie nouvelle. Il y a un peu plus de complications dues au manque d’expérience. Nous avons un centre de formation, qui est d’ailleurs en train d’investir dans un tracteur gaz pour que la formation des conducteurs attitrés à ce type de véhicule soit encore plus poussée, et pour sensibiliser l’ensemble des nouveaux conducteurs à cette technologie. C’est primordial car la conduite est assez spécifique et il faut bien connaître le fonctionnement des véhicules gaz si on veut bénéficier de tous leurs avantages.
Par ailleurs, les conducteurs sont tous satisfaits car les véhicules sont agréables à conduire, beaucoup plus silencieux qu’avec un moteur diesel, même s’ils proposent un couple moteur moindre. Et les clients qui ont choisi le GNV l’ont tous adopté durablement, personne n’a jamais changé d’avis !
Qu’est-ce qui empêche le groupe Mauffrey de généraliser l’adoption des camions au GNV ?
R.P. : Le prix d’un véhicule GNV reste un frein, malgré les aides de l’État et le fait que le carburant soit moins cher que le diesel. Pour amortir ce surcoût, nous sommes obligés de négocier des contrats longs avec nos clients. Cela ne convient pas toujours, car certains aimeraient rouler au gaz mais ne peuvent pas s’engager sur des longues durées. Et bien sûr, ce serait plus simple s’il y avait autant de stations d’approvisionnement que pour le gazole. Mais c’est en train de bouger.
Quels-sont les projets de Mauffrey, en matière de mobilité au gaz naturel ?
R.P. : Nous venons de commander 30 nouveaux IVECO GNV, et nous poursuivons notre mission de sensibilisation auprès des clients. L’objectif est de continuer à développer cette solution en proposant des optimisations au cas par cas. Nous sommes aussi à l’écoute des innovations sur l'hydrogène qui pourrait être à terme une technologie intéressante.
Depuis quand des camions GNV ont-ils rejoint la flotte Mauffrey ?
Raphaël Planson : Nous sommes le premier transporteur en France à avoir mis un tracteur au gaz sur la route, en 2012. A l’époque, la technologie était bien moins avancée qu’aujourd’hui, nous avons néanmoins pris le risque de réaliser un test réel avec un client pour qui la dimension écologique était aussi importante que pour nous. L’essai a été concluant, nous avons alors poursuivi sur cette voie. Aujourd’hui, le groupe Mauffrey a 130 véhicules qui roulent au gaz naturel.
Quelle technologie avez-vous choisie ?
R.P. : Les trois quarts de nos véhicules sont alimentés au gaz naturel liquéfié (GNL), notamment tous les camions qui effectuent des longues distances. Pour les livraisons en centre-ville ou en « zone courte », nous avons choisi des porteurs & tracteurs GNC (gaz naturel comprimé), notamment pour la possibilité de les alimenter au biogaz. De plus en plus de nos clients sont intéressés par cette option. Bien que la manipulation du GNL soit plus délicate, il est indéniable que c’est cette technologie qui convient le mieux au quotidien car l’autonomie des véhicules GNL est trois fois supérieure à celle du GNC.
Pourquoi avoir choisi le GNV pour une partie de vos activités de transport de marchandises ?
R.P. : Depuis toujours, les valeurs de Mauffrey s’articulent autour de l’innovation et la durabilité. C’est dans notre ADN. C’est pourquoi nous accompagnons tous nos clients dans une démarche éco-responsable, en leur proposant systématiquement une option de transport GNV. Réduire les émissions polluantes est un enjeu global, et c’est notre rôle, en tant que professionnels de la mobilité, de nous positionner en tant qu’intermédiaire entre les organisations environnementales et les chargeurs. Les clients n’ont pas toujours les connaissances en gaz, c’est à nous de les motiver. Nous favorisons ainsi un transport plus vertueux.
Rencontrez-vous des difficultés pour l’approvisionnement des véhicules ?
R.P. : De moins en moins ! Jusqu’à l’année dernière, c’est vrai que c’était compliqué car les conducteurs devaient faire des détours ou prévoir leur trajet en fonction de l’implantation des stations. Mais depuis 2019, on voit une dynamique positive, avec de plus en plus d’ouverture de points d’avitaillement. En juin 2020, nous avons également ouvert notre propre station privée, à Saint-Nabord (88), où se situe le siège du Groupe, en partenariat avec ENGIE. Cela nous permet de ravitailler une vingtaine de camions gaz sans difficulté, et nous accompagnons nos fournisseurs dans d’autres projets de stations.
Êtes-vous satisfaits des performances de vos véhicules GNV ?
R.P. : Oui, mais cela demande une certaine vigilance, comme pour toute technologie nouvelle. Il y a un peu plus de complications dues au manque d’expérience. Nous avons un centre de formation, qui est d’ailleurs en train d’investir dans un tracteur gaz pour que la formation des conducteurs attitrés à ce type de véhicule soit encore plus poussée, et pour sensibiliser l’ensemble des nouveaux conducteurs à cette technologie. C’est primordial car la conduite est assez spécifique et il faut bien connaître le fonctionnement des véhicules gaz si on veut bénéficier de tous leurs avantages.
Par ailleurs, les conducteurs sont tous satisfaits car les véhicules sont agréables à conduire, beaucoup plus silencieux qu’avec un moteur diesel, même s’ils proposent un couple moteur moindre. Et les clients qui ont choisi le GNV l’ont tous adopté durablement, personne n’a jamais changé d’avis !
Qu’est-ce qui empêche le groupe Mauffrey de généraliser l’adoption des camions au GNV ?
R.P. : Le prix d’un véhicule GNV reste un frein, malgré les aides de l’État et le fait que le carburant soit moins cher que le diesel. Pour amortir ce surcoût, nous sommes obligés de négocier des contrats longs avec nos clients. Cela ne convient pas toujours, car certains aimeraient rouler au gaz mais ne peuvent pas s’engager sur des longues durées. Et bien sûr, ce serait plus simple s’il y avait autant de stations d’approvisionnement que pour le gazole. Mais c’est en train de bouger.
Quels-sont les projets de Mauffrey, en matière de mobilité au gaz naturel ?
R.P. : Nous venons de commander 30 nouveaux IVECO GNV, et nous poursuivons notre mission de sensibilisation auprès des clients. L’objectif est de continuer à développer cette solution en proposant des optimisations au cas par cas. Nous sommes aussi à l’écoute des innovations sur l'hydrogène qui pourrait être à terme une technologie intéressante.
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La station Shell de Mionnay ne devrait pas tarder, à ouvrir.