GRTgaz : le réseau gazier prêt à accueillir la montée en puissance du GNV

GRTgaz : le réseau gazier prêt à accueillir la montée en puissance du GNV
Intervenant lors d’une table-ronde dédié au GNV au Salon des Maires, GRTgaz s’estime prêt à accompagner la montée en puissance du gaz carburant. « Les réseaux de gaz sont prêt à accueillir les stations GNV » a souligné Catherine Brun, Directrice Commerciale et Développement du gestionnaire de réseau.

Alors que le développement de la voiture électrique risque d’imposer à ERDF, désormais Enedis, de coûteux travaux de renforcement du réseau électrique, les infrastructures gazières se disent prêtes à accompagner la montée en puissance du GNV.

« Que ce soit pour le transport ou la distribution, les réseaux de gaz sont prêt à accueillir les stations GNV. Il n’y a pas de problématique particulière de renforcement du réseau en amont » a souligné Catherine Brun, Directrice Commerciale et Développement de GRTgaz lors d’une table-ronde organisée début juin au Salon des Maires et des Collectivités Locales (photo ci-contre).
 

Une puissance de plus de 4 MW à la pompe

« Avec un équipement de remplissage rapide, un réservoir d’une capacité de 15 kilos (volume couramment rencontré sur les voiture du segment B) capable de stocker une énergie de 220 kWh environ est rempli en GNC en 3 minutes environ. Cela représente une puissance instantanée de plus de 4 MW, soit presque la puissance électrique développée par une rame de TGV... Avec le GNL, dont la densité énergétique est trois fois plus élevée que celle du GNC, la puissance instantanée transmise au véhicule est encore plus importante » précise Vincent Rousseau, Directeur de projet GNV au sein de GRTgaz.

Un réseau dimensionné pour alimenter de nouveaux usages

« Les infrastructures gazières, et en particulier les réseaux, sont dimensionnés pour supporter un hiver froid tel qu’il s’en produit tous les 50 ans » explique Vincent Rousseau. Or les hivers sont de plus en plus doux depuis quelques années et la demande gaz pour les usages résidentiels tend à se stabiliser, conséquence de l’amélioration de l’efficacité énergétique de l’habitat français. Résultat : un surplus de puissance que les infrastructures gazières estiment pouvoir fournir aux véhicules GNV sans mettre en péril la robustesse du système.

« De là à dire que remplacer une demande hautement saisonnière telle que le chauffage pour des usages non thermosensibles comme la mobilité contribue à renforcer l’équilibre global du système, il n’y a qu’un pas… » ajoute Vincent Rousseau.

Une énergie qui présente l’avantage de pouvoir se stocker facilement

Pour limiter les appels de puissance trop importants sur le réseau et rationaliser la taille des installations d’avitaillement, les stations GNC sont équipées de stocks tampons dont l’effet capacitif permet de « booster » la puissance transmise aux véhicules en complément du gaz fourni par le compresseur raccordé au réseau, ce qui améliore encore les temps de remplissage. « C’est un peu comme un ballon d’eau chaude qui permet d’éviter d’avoir à chauffer l’eau à la demande, et ainsi de répondre rapidement au besoin immédiat des utilisateurs » explique Vincent Rousseau. En complément des stocks tampons, le GNC peut s’appuyer sur l’inertie du système amont, le gaz contenu dans les réseaux constituant une forme de stockage à part entière.

Pour le GNL, la totalité de l’opération d’avitaillement repose sur le stockage du gaz sous forme liquide dans l’enceinte de la station, dans des cuves approvisionnées par camion depuis les terminaux méthaniers les plus proches.

Sécurité d’approvisionnement

« Au-delà de la capacité à répondre aux besoins de pointe instantanée liés aux remplissages des véhicules, le système gaz est en mesure d’assurer la sécurité d’approvisionnement énergétique » explique Vincent Rousseau.

A l’instar du réseau de distribution pour les carburants pétroliers, qui dispose de stocks stratégiques répartis sur l’ensemble du territoire français, le GNC pourra compter sur les 14 sites de stockages souterrains qui assurent déjà une autonomie de plusieurs mois d’hiver en cas de rupture des livraisons aux points frontières. La France est par ailleurs bien dotée en terminaux méthanier (un sur chaque façade maritime) et peut facilement accéder au GNL des terminaux des pays voisins (Bilbao, Zeebruges, Rotterdam).

« La montée en puissance des capacités de production locale de biométhane, et à plus long terme de stockage d’électricité sous forme de méthane via la technologie Power-to-gas, permettra de renforcer ce niveau déjà très élevé de sécurité d’approvisionnement, et ce au bénéfice du développement de la filière GNV » conclut Vincent Rousseau.

Pour plus d'information - contactez nos partenaires

Partager cette page
Michaël TORREGROSSA Michaël TORREGROSSA
Rédacteur en chef
Persuadé que la mobilité du future sera multi-énergies, Michaël est le rédacteur en chef et fondateur de Gaz Mobilité.

A lire également

Ajouter un commentaire