Réseau Gaz'up : 5 à 6 nouvelles stations GNV d'ici fin 2026

Réseau Gaz'up : 5 à 6 nouvelles stations GNV d'ici fin 2026
A quelques jours de l’ouverture des portes du SITL 2025, Enerjump revient sur l’extension du réseau Gaz’up. D’ici à la fin 2026, l’opérateur prévoit l’ouverture de 5 à 6 nouvelles stations dans l’Hexagone. Directeur du développement, Laurent Maalem nous dévoile les futures implantations.
 

Avant d’évoquer les projets à venir, peut-on refaire un point sur l’année écoulée ?

Laurent Maalem : Plusieurs événements ont marqué l’année 2024. Le plus important a été l’évolution de notre identité. Avec notre diversification vers l'électrique, nous sommes devenus Enerjump. Gaz'up reste le nom commercial du réseau biogaz, tandis que nous avons créé la marque Watt’up qui est dédiée à notre offre sur la recharge électrique pour professionnels.
 
En 2024, nous avons ainsi ouvert Compans (77) en biogaz et en électrique, ainsi que Brive (19) qui bénéficie d’un soutien de la Région Nouvelle Aquitaine. Nous avons également profité de la rénovation de la station de Bordeaux Lac pour y ajouter une infrastructure électrique pour poids lourds en charge rapide.

 

En matière de déploiements, l’année 2024 a été moins intense. Cela veut dire qu’Enerjump lève le pied sur le GNV ?

Suite à la crise du prix du gaz, il y a, en effet, eu un peu moins d'ouvertures en 2024. Cela ne veut pas dire pour autant que nous levons le pied. D’ici à fin 2026, nous comptons sur l’ouverture de 5 à 6 nouvelles stations et nous restons attentifs à toute opportunité de croissance. 
 
Quelques projets sont particulièrement avancés. En Occitanie, nous comptons ouvrir deux nouvelles stations GNC : Béziers-Vendres (34) et Castelnaudary (11). Plus au nord, en Eure-et-Loir, nous visons des ouvertures à Chartres ainsi qu’à Etrelles, entre Rennes et Laval, en Ille-et-Vilaine. À noter que ces deux stations seront GNLC. A l’Est, nous aurons aussi Montluel, à côté de l'aéroport de Lyon en GNLC.

 

Chacune de ces nouvelles stations aura une partie gaz et électrique ?

Nous n’associons pas systématiquement les deux énergies. Tout dépend du contexte et du marché. Les deux énergies seront proposées à Chartres et à Etrelles.
 
Comme le reste de notre réseau, ces nouvelles stations proposent du bioGNV avec notre attestation établie avec BUREAU VERITAS France. Une exclusivité du réseau Gaz’up qui nous permet de nous distinguer de nos concurrents.

 
Localisation Département Energie Date prévisionnelle d’ouverture
Beziers Vendres 34 - Herault bioGNV T1 2026
Castelnaudary 11 – Aude bioGNV T2 2026
Chartres 28 – Eure-et-Loir bioGNLC + Electricité T2 2026
Etrelles 35 – Ille-et-Vilaine bioGNLC + Electricité T3 / T4 2026
La Boisse 01- - Ain bioGNLC T3 2026
 

Cette stratégie d’implantation repose-t-elle toujours sur partenariats avec les transporteurs ?

Nous avons aujourd'hui un réseau suffisamment dense qui nous permet de lancer des stations même en l’absence d’engagements de consommation localisés. Nous prenons en compte les besoins de nos clients et actionnaires transporteurs, ainsi que le potentiel commercial de chaque zone.   
 

Gaz'up continue donc d'investir malgré un règlement CO2 très orienté sur l'électrique. Comment appréhendez-vous ce contexte réglementaire ?

Nous sommes confiants. D’une part, nous restons persuadés que le gaz aura toute sa part dans le mix énergétique. Sur le règlement CO2, nous attendons la clause de revoyure et sommes persuadés que le mode de calcul des émissions de CO2 devra d’une manière ou d’une autre tenir compte d’une méthode qui valorise à juste titre la contribution des carburants renouvelables.
 
D’autre part, étant spécialiste de l’électrification, nous mesurons l’immense défi que représente cette technologie au niveau des infrastructures. Au rythme actuel, la contribution de l’électrique ne sera pas capable de décarboner le transport routier dans les délais prévus.
 
Enfin, les biodiesels n’ont qu’une valeur ajoutée limitée et temporaire, bien qu’ils apportent à court terme une solution accessible.
 
En conclusion la clé de la décarbonation passe par l’association des solutions dans un monde du poids lourd où il y a encore plus de 95 % des immatriculations en diesel.
 
Dans ce contexte, le gaz reste une énergie alternative, abordable, locale et renouvelable avec un écosystème mature : il y a des camions avec une offre assez importante et déjà compatible avec l’EURO 7 et des infrastructures publiques en nombre avec une saine concurrence entre différents opérateurs.
 
Pour les transporteurs, il y a également de bonnes perspectives économiques à passer au GNV. Si on regarde le marché futur à date, on aura dès 2026 un TCO sur le GNV qui sera meilleur que celui du diesel à consommation identique. Sans attendre, certains modèles de tracteurs donnent déjà les meilleurs TCO du marché avec un prix de Gaz qui n’est pas encore revenu à son niveau historique. Tout ça va donc la bonne direction.

 

Enerjump a une connotation internationale. Avez-vous des perspectives de déploiement dans d’autres pays européens ?

Aujourd'hui, on ne cherche pas à développer le réseau à l'international. S’il y a des opportunités sur l’électrique, on ne se l’interdit pas. Mais pour l’heure, cela ne fait pas partie de nos axes stratégiques sur le Gaz. En revanche, nous comptons intensifier les partenariats avec des réseaux européens tels que SHELL ou MOLGAS
 

Quid de l'hydrogène ?

Pour le moment, ce n’est pas un sujet de court terme pour la mobilité. Nous restons néanmoins attentifs à l'évolution de cet écosystème, car nous estimons qu’à long terme cette option a des chances de fournir des services et peut-être de prendre le relais du GNV.
 

Comment est gérée la maintenance sur vos stations ?

Nous avons choisi d’internaliser cette activité, y compris l'astreinte 24h/24. Enerjump compte une trentaine de salariés, dont environ un tiers de techniciens totalement dédiés à la maintenance. Ce choix est stratégique et nous permet de proposer un taux de disponibilité parmi les meilleurs du marché. Nous comptons poursuivre le développement des services autour de cette équipe en lien avec les besoins de nos clients qui se diversifient.
 


Gaz'up
Gaz'up développe et exploite le 1er réseau indépendant de stations publiques biogaz pour les transporteurs.
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