Stations GNV : trois nouveaux projets pour le Groupe GEG

Stations GNV : trois nouveaux projets pour le Groupe GEG
Gaz Electricité de Grenoble poursuit ses investissements dans le GNV avec trois projets de stations publiques. Un plan de déploiement que nous présente Patricia Corazza, responsable mobilité durable du groupe.

Acteur historique du GNV, GEG a réalisé ses premiers développements dans les années 90. Aujourd’hui, le groupe compte trois stations publiques et deux privatives, toutes localisées sur le territoire de la métropole de Grenoble. Située à Saint-Egrève, au nord-ouest de la Métropole, la dernière a été ouverte début 2021.  

Des frontières étendues en 2023

Pour GEG, 2023 marquera l’arrivée d’une première station en dehors du périmètre historique de la métropole grenobloise. Un choix surprenant ? Pas vraiment ! « Aujourd’hui, le groupe dispose d’une filiale de production d’énergies renouvelables, GEG ENeR, qui développe déjà des projets bien au-delà du territoire grenoblois » justifie Patricia Corazza, responsable mobilité durable au sein du groupe GEG. « Sur la partie de mobilité, notre objectif de développement reste, à court terme, centré sur Auvergne Rhône Alpes. L’équipe mobilité se construit et nous souhaitons rester réactifs et proches de nos clients » justifie-t-elle.

Située à Belleville-en-Beaujolais, commune localisée au nord de Lyon, dans le département du Rhône, la première station « hors Grenoble » du Groupe GEG résulte d’un appel à projets lancé il y a quelques mois par la Communauté de Communes Saône Beaujolais.
« Le marché nous a été attribué en mai avec la mise à disposition d’un terrain pour une durée de 18 ans. Nous avons débuté les travaux en octobre. La mise en service de la station est prévue pour mars-avril 2023 » explique Patricia Corazza. « La station comptera 4 pistes de distribution, deux appareils distributeurs double-face, dont un NGV1/NGV2, deux compresseurs de 800 Nm3/h et deux bornes de paiement » chiffre-t-elle.

« Comme nous le faisons systématiquement sur nos stations, il y aura un auvent et une redondance des équipements majeurs. Cela coûte davantage mais nous les estimons essentiels pour le confort de nos utilisateurs et la fiabilité de service. Il y aura également une borne de recharge double, rapide (100 kW), pour les véhicules électriques et il est envisagé à moyen terme d’y intégrer de la distribution d’hydrogène » complète-t-elle.

Systématique sur les stations GEG, le auvent contribue à améliorer le confort des usagers.

Sur le même schéma que Belleville-en-Beaujolais, GEG a remporté un autre appel à projets. Localisé en Isère, sur le territoire de la communauté de communes de Briève Est, celui-ci vise au déploiement d’une station publique, multi-énergies sur la commune d’Apprieu.

« La station comptera également quatre pistes et deux distributeurs couplés à deux compresseurs de 500 Nm3/h. De la recharge électrique est également prévue et de la distribution d’H2 à moyen terme. Les travaux ne débuteront que fin 2023 pour des raisons administratives et techniques » explique Patricia Corazza. « Si tout va bien, le projet devrait voir le jour au printemps 2024 » projette-t-elle.

Une quatrième station GEG pour Grenoble Métropole

S’il s’aventure au-delà de ses frontières, le groupe GEG ne délaisse pas pour autant le territoire grenoblois avec une station prévue à Pont-de-Claix, au sud de la Métropole.

« Le montage de ce projet est différent car il est mené avec un autocariste, le groupe PERRAUD, qui nous loue une partie de son terrain pour déployer la station. Le projet sera constitué d’une station privative à charge lente pour les usages du groupe PERRAUD et d’une station publique rapide avec deux pistes et deux compresseurs de 500 nm3/h » détaille la représentante de GEG qui évoque une ouverture entre « fin 2023 et début 2024 ». Une borne de recharge rapide pour véhicules électriques est également prévue.

Une année 2022 positive mais des nuages à l’horizon

« Nous avons bouclé une belle année 2022 en matière de réussite d’appels d’offres et de développement de projets. En revanche, certaines entreprises remettent clairement en cause l’acquisition de véhicules GNC, voire annulent des commandes » note la représentante de GEG
Comment rassurer les transporteurs face à la fluctuation des prix du gaz ? « Difficile évidemment d’agir sur les prix de marché. En revanche il faut travailler au niveau national pour assurer un maximum de stabilité, de visibilité et de soutien à la filière. La piste de décorréler le prix du biométhane du marché est effectivement intéressante à creuser, de même qu’augmenter significativement la production de biométhane en France. Il faut réfléchir à des mécanismes qui soient pérennes pour les transporteurs » avertit Patricia Corazza qui insiste sur la nécessaire complémentarité des énergies. 

« Le tout électrique pour la mobilité n’est pas la seule solution. Le GNC – BIOGNC a toute sa légitimité dans le mix énergétique et la mobilité durable, surtout pour les véhicules lourds. Des aides pour l’acquisition des véhicules BIO GNV pourraient être mises en place au niveau national, comme cela est fait pour les véhicules électriques » expose-t-elle. « Nous avons été informés récemment de la fin du dispositif GNVOLONTAIRE qui apportait une aide régionale. Nous déplorons la fin de ce dispositif qui permettait de soutenir l’acquisition de quelques véhicules sur les nouvelles stations. Malgré la conjoncture, on considère toujours que le GNC, et surtout sa version bio, reste à date la principale alternative pour les poids lourds, que ce soit en matière de maturité ou de disponibilité des produits »

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Michaël TORREGROSSA Michaël TORREGROSSA
Rédacteur en chef
Persuadé que la mobilité du future sera multi-énergies, Michaël est le rédacteur en chef et fondateur de Gaz Mobilité.

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