Vendée : Première visite à la future station GNV de La Roche-sur-Yon

Vendée : Première visite à la future station GNV de La Roche-sur-Yon
Grâce au Vendée énergie Tour, les participants au traditionnel Rallye des Ambassadeurs ont pu visiter la station multi-énergies de La Roche-sur-Yon. Actuellement en cours de construction, elle sera inaugurée le jeudi 7 octobre prochain.

Pour Laurent Favreau, président du syndicat départemental de l’énergie (SyDEV), « la station multi-énergies de La Roche-sur-Yon sera la première de ce type à ouvrir en France ». L’établissement symbolisera à la fois le « dynamisme local » et l’implication du territoire dans le développement des énergies renouvelables. 

Ainsi, même si leurs productions se fond dans le réseau électrique et celui de gaz, elles alimentent de façon symbolique l’établissement aux couleurs de Vendée GNV. De telle sorte qu’il est possible de raccorder au moins virtuellement, et plus concrètement par le jeu des certificats d’énergie, les 2 chargeurs rapides 150 kW avec la centrale solaire mise en service sur l’ancien site d’enfouissement de déchets du Poiré-sur-Vie, la borne d’hydrogène avec l’électrolyseur de Bouin, et les 2 distributeurs de bioGNV avec les méthaniseurs de Méthavie, dressés comme des yourtes à pas plus de 5 kilomètres de distance à vol d’oiseau.

5e station bioGNV

Lorsqu’elle sera ouverte, la station multi-énergies vertes de La Roche-sur-Yon sera la cinquième à délivrer du bioGNV dans le département, en comptant Agricarbur, celle installée à Mortagne-sur Sèvre par AgriBioMéthane

De son côté, Vendée GNV compte déjà 3 établissements, répartis à Fontenay-le-Comte, aux Essarts-en-Bocage et à La Chaize-le-Vicomte. De nouvelles ouvertures sont programmées. Ainsi à Challans, mais aussi aux Sables-d’Olonne où une deuxième station multi-énergies vertes sera implantée. 

« L’élevage est une activité très présente en Vendée », a souligné Laurent Favreau, pour justifier l’engagement du territoire dans le développement du biogaz pour la mobilité. Les acteurs de ce scénario ont rapidement compris que le bioGNV est un carburant alternatif au pétrole idéal pour le transport des marchandises et des passagers, mais aussi pour la collecte des déchets. 

Sur l’ancien site industriel de Michelin

Il n’aura suffit que de quelques éditions du Vendée énergie Tour pour que le site vendéen de Michelin passe d’unité de production spécialisée en pneumatiques spéciaux à une zone apparemment abandonnée. 

En 2017, le manufacturier français semblait fier d’exposer dans le cadre de cette manifestation ses références pour les poids lourds, mais aussi une monoplace de Formule E montée avec des pneus tirés de son catalogue. 

En 2020, l’usine de La Roche-sur-Yon ferme cependant. Une lettre d’intention collective a rapidement été signée par la Région des Pays de la Loire, le département, l’agglomération, le SyDEV, sa société d’économie mixte Vendée Energie, et le groupe Michelin. Il s’agissait déjà de mettre en place un pôle d’innovation pour les nouvelles technologies de l’énergie dont la future station constituerait le premier maillon. « Le site est idéalement placé sur l’axe qui mène à Nantes » souligne Laurent Favreau.

Pourquoi une station multi-énergies vertes ?

Lors de sa présentation du site, Laurent Sorin, chargé de projets et d’exploitation GNV chez Vendée Energie, a répondu à cette question : « Nous ne savons pas dire aujourd’hui quels seront en proportion les besoins en électricité, bioGNV et hydrogène pour la mobilité ». 

Il a chiffré à plus de 100 aujourd’hui le nombre de véhicules fonctionnant au gaz naturel et en circulation dans le département. Il n’y en avait quasiment aucun lors des premières éditions du Vendée énergie Tour, si ce n’est des autocars en test. 

« De nombreux transporteurs nous font confiance. En tout, une quarantaine d’entreprises ont commencé à rouler au bioGNV ou s’apprêtent à la faire », a abondé Laurent Favreau, alors qu’un camion de l’une d’elles (société Devaud, spécialisée dans la distribution de fruits et légumes) passait au loin.

Un site évolutif

A l’ouverture, la station multi-énergies vertes de La Roche-sur-Yon comptera 2 chargeurs 150 kW avec la possibilité d’en ajouter 2 autres au besoin. Ces infrastructures sont déjà dressées à proximité de l’unité de compression du bioGNV. Cette dernière alimentera 2 distributeurs, l’un équipé d’un pistolet en NGV1 et l’autre en NGV2. Ils desserviront des pistes distinctes. L’îlot dédié aux véhicules fonctionnant avec ce carburant est central dans la future station. A sa droite, le distributeur d’hydrogène est lui aussi déjà en place. Il présente 3 pistolets : 700 bars, 350 bars petit débit, et 350 bars gros débit. 

Lors de notre passage, les tuyauteries réservées à la circulation du bioGNC subissaient une épreuve de mise sous pression. C’est en tout cas ce que laissait entendre une pancarte apposée sur l’une des parois protégeant le système de compression.


10 % des besoins des Vendéens déjà couverts

« En partant de rien, la Vendée produit 7 ans plus tard 10 % des besoins en biométhane du territoire », a chiffré Laurent Sorin.

Le département est en avance puisqu’il a atteint l’objectif fixé pour 2025 en France. Il compte 8 sites d’injection sur les 105 totalisés par le réseau GRDF dans les Pays de la Loire et les 331 en France. Vendée GNV s’est détaché du GNV pour distribuer dans ses stations sa déclinaison verte, le bioGNV. Outre les bénéfices sur le climat, l’environnement et la santé publique, cette action permet aux agriculteurs du territoire d’ajouter une activité valorisante à l’élevage et/ou aux cultures.
 

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