Biométhane : Comment GRTgaz facilite le raccordement des centres bus de la RATP

Biométhane : Comment GRTgaz facilite le raccordement des centres bus de la RATP
GRTgaz a profité de la semaine européenne de la mobilité pour publier une vidéo avec la RATP sur la conversion au biométhane des centres bus de l’opérateur francilien. L’occasion de rappeler le rôle des gestionnaires de réseaux dans cette transition.

Engagé dans son programme bus 2025 à investir massivement dans des technologies alternatives au diesel, la RATP mise sur le biométhane. « La RATP compte 4 700 bus. 2 300 de ces bs vont être convertis au biométhane, 1 000 seront hybrides, on les a déjà, et la flotte restante sera électrique. Lorsque la RATP aura achevé son programme bus 2025, elle aura divisé par deux son empreinte carbone » souligne Thierry Blévinal, directeur de projets bus biométhane Bus 2025 de la RATP, dans une vidéo réalisée conjointement avec GRTgaz.

Pour réussir ce pari, la RATP s’est notamment tournée vers GRTgaz pour raccorder au réseau de transport certains de ses centres bus. Sur les 13 centres que prévoit de convertir au gaz naturel la RATP, 5 à 7 seront raccordés par GRTgaz. Pionnier en la matière, le centre de Créteil (Val-de-Marne) dispose de 250 bus. Tous roulent au biométhane.

« A la RATP, il y a déjà trois sites qui consomment du gaz : Créteil, Bussy Saint Martin depuis début 2021 et Thiais qui a déjà débuté les essais. Un quatrième à Nanterre devrait arriver d’ici quelques semaines » liste Jean Terrier, Responsable du secteur Mobilité chez GRTgaz.

Une économie circulaire favorisée par les réseaux

Pour GRTgaz, la vidéo réalisée avec la RATP visait aussi à mettre en avant l’écosystème locale du bioGNV. En Ile-de-France, les bus au biométhane de la RATP roulent avec du biogaz directement issu de différents sites de méthanisation franciliens. Produit à partir de résidus agricoles ou de biodéchets, ce gaz vert est réinjecté dans les réseaux puis transporter jusqu’aux différents points de distribution.

« GRTgaz est présent aux deux bouts de la chaîne. D’un côté on raccorde des producteurs de biométhane et de l’autre les consommateurs » souligne Jean Terrier « Il y a une réalité du bioGNV. L’économie circulaire à la maille régionale est ici très concrète » complète-t-il.



Des possibilités de raccordement étendues par la LOM

« Rendu possible par la loi LOM qui a introduit une dérogation au code de l’énergie, le raccordement au réseau de transport est une arme de plus pour développer le GNV et une option supplémentaire pour nos clients, faiseurs de stations ou exploitants » explique Jean Terrier. Une solution d’autant plus intéressante qu’elle peut s’avérer avantageuse. Sur les trois quarts du réseau GRTgaz, les pressions atteignent 20 à 67 bars de pression. De quoi réduire les coûts de la station sur le volet compression.

Dans quels cas le raccordement au réseau de transport de GRTgaz peut-il être pertinent ? « Plusieurs critères entrent en jeu » nous répond Jean Terrier. « La distance. Si on est à moins de 1000 mètres du réseau, ça peut se regarder. Il y a ensuite un critère de consommation. A partir de 1 000 tonnes par an, cela peut être intéressant. Intervient enfin le délai. Si on a plus de 18 mois, on peut répondre. En dessous, on ne saura pas faire. Ce sont des critères généraux qui permettent de se faire une première idée. Après, on regarde au cas par cas en faisant une première étude gratuite. Ce que l’on appelle une « information raccordement » dans notre jargon. On vérifie la faisabilité, le niveau de pression qu’on est capable de délivrer avec une première fourchette de délai et de prix. En moins d’un mois et demi, le client dispose de tous les éléments de décision. Côté distribution, c’est le même genre d’étude. L’idée est que le client puisse comparer les deux solutions »

Outre l’équipement des centres bus de la RATP, GRTgaz a déjà raccordé des stations publiques. C’est notamment le cas de la station de Sigeif Mobilités exploitées par TotalEnergies à Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine.

« L’objectif d’entreprise est de réaliser 4 raccordements de stations par an pour le GNV » chiffre Jean Terrier. Pour accompagner les porteurs de projets, GRTgaz dispose de 8 interlocuteurs GNV répartis sur l’ensemble du territoire.

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Michaël TORREGROSSA Michaël TORREGROSSA
Rédacteur en chef
Persuadé que la mobilité du future sera multi-énergies, Michaël est le rédacteur en chef et fondateur de Gaz Mobilité.

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1 Commentaire

  1. ChristophePublié le 24/09/2021 à 08:43

    GRTgaz constitue avec Teréga les deux opérateurs de transport du gaz en France à gros diamètre et à grosse pression.
    La distribution finale étant généralement assurée par GRDF ou les syndicats départementaux (à l’instar de ceux d’électrification des zones rurales et périurbaines) hormis pour les installations industrielles qui nécessitent des gros débits et des grosses pressions. Ce qui est le cas d’un centre bus en accueillant plusieurs centaines au gaz.

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