CRMT présente son tracteur agricole rétrofité au biogaz
Le 3 mars dernier, CRMT et ses partenaires ont présenté le premier tracteur agricole rétrofité au biogaz. Intégré au programme européen RES4LIVE, il sera expérimenté durant 15 jours au sein de l’exploitation agricole le GAEC du Pré-Vert.
La mobilité gaz continue d’investir le secteur agricole. Alors que New Holland poursuit la montée en puissance de son tracteur GNV sur le segment du neuf, le CRMT vient de dévoiler son premier tracteur au biogaz.
Réalisé entre 2021 et 2022 dans le cadre de RES4LIVE (Renewable Energy Sources for LIVEstock, projet européen financé par le programme Horizon 2020, ce concept de rétrofit de tracteur agricole a été conçu sur la base d’un Claas Celtis 436 d’origine diesel, plus compact que le modèle de New Holland.
Contrairement à d’autres projets où le moteur peut être totalement remplacé, le CRMT a conservé le moteur d’origine. « Dans les tracteurs, il y a ce que l’on appelle des moteurs porteurs. La motorisation fait partie de la structure. Si on l’enlève, on casse la machine » justifie Daniela Touzé, en charge du Business Development au CRMT. « L’autre raison est qu’il n’y avait pas vraiment de moteur équivalent en version gaz à intégrer. L’intérêt de l’innovation était aussi de travailler sur l’existant, aussi bien pour le moteur que pour le véhicule » poursuit-elle.
La transformation du véhicule a ainsi consisté à modifier le moteur diesel pour le faire fonctionner au bioGNV. « Il s’agissait aussi d’un moteur 100 % mécanique » souligne Daniela Touzé. « On a dû le rendre électronique avec notre propre système de contrôle moteur et un ensemble de capteurs » détaille-t-elle.
En matière d’autonomie, le CRMT annonce environ 4 heures en cycle d’homologation NRTC (Non-Road Transient Cycle) qui permet d’évaluer les performances des véhicules non-routiers. « Sur les champs, on est plutôt sur 3 heures et quelques, soit la même autonomie que le T6 » chiffre Daniela Touzé.
Pour le CRMT, cette première phase de test va permettre de connaître un peu mieux la consommation et les performances du tracteur dans des conditions d’exploitation réelles.
La seconde phase du projet consistera à envoyer le tracteur dans une ferme pilote à Postdam, en Allemagne, où il sera exploité aux côtés d’autres solutions innovantes développées par d’autres partenaires du projet Res4LIVE.
La mobilité gaz continue d’investir le secteur agricole. Alors que New Holland poursuit la montée en puissance de son tracteur GNV sur le segment du neuf, le CRMT vient de dévoiler son premier tracteur au biogaz.
Réalisé entre 2021 et 2022 dans le cadre de RES4LIVE (Renewable Energy Sources for LIVEstock, projet européen financé par le programme Horizon 2020, ce concept de rétrofit de tracteur agricole a été conçu sur la base d’un Claas Celtis 436 d’origine diesel, plus compact que le modèle de New Holland.
Adaptation du moteur diesel d’origine
Spécialisée dans le rétrofit de véhicules lourds, le CRMT a assuré l’ensemble de l’opération de conversion depuis ses locaux de Dardilly, près de Lyon.Contrairement à d’autres projets où le moteur peut être totalement remplacé, le CRMT a conservé le moteur d’origine. « Dans les tracteurs, il y a ce que l’on appelle des moteurs porteurs. La motorisation fait partie de la structure. Si on l’enlève, on casse la machine » justifie Daniela Touzé, en charge du Business Development au CRMT. « L’autre raison est qu’il n’y avait pas vraiment de moteur équivalent en version gaz à intégrer. L’intérêt de l’innovation était aussi de travailler sur l’existant, aussi bien pour le moteur que pour le véhicule » poursuit-elle.
La transformation du véhicule a ainsi consisté à modifier le moteur diesel pour le faire fonctionner au bioGNV. « Il s’agissait aussi d’un moteur 100 % mécanique » souligne Daniela Touzé. « On a dû le rendre électronique avec notre propre système de contrôle moteur et un ensemble de capteurs » détaille-t-elle.
Jusqu’à 4 heures d’autonomie
Classé dans la catégorie des « tracteurs de ferme », l’engin compte quatre réservoirs. Fournis par Hexagon, ils embarquent 34 kilos de gaz à 200 bars de pressions. « Trois sont situés sur le côté et un quatrième est placé en lieu et place du réservoir diesel » précise Daniela Touzé.En matière d’autonomie, le CRMT annonce environ 4 heures en cycle d’homologation NRTC (Non-Road Transient Cycle) qui permet d’évaluer les performances des véhicules non-routiers. « Sur les champs, on est plutôt sur 3 heures et quelques, soit la même autonomie que le T6 » chiffre Daniela Touzé.
Une première phase de test réalisée en France
Avec le soutien de GRDF, l’engin a entamé en début de mois une première phase de tests de 15 jours en conditions réelles au sein de l’exploitation agricole le GAEC du Pré-Vert. Basée à Verrières-en-Forez, dans le département de la Loire, celle-ci compte déjà un tracteur New Holland T6 GNV dans son parc. L’exploitation, qui produit son propre gaz vert depuis 2014 à partir de fumier et de lisier, dispose depuis l’an dernier de sa propre station.Pour le CRMT, cette première phase de test va permettre de connaître un peu mieux la consommation et les performances du tracteur dans des conditions d’exploitation réelles.
La seconde phase du projet consistera à envoyer le tracteur dans une ferme pilote à Postdam, en Allemagne, où il sera exploité aux côtés d’autres solutions innovantes développées par d’autres partenaires du projet Res4LIVE.
Vers un kit homologué
Au-delà de l’expérimentation, le CRMT envisage de proposer sur le marché un kit homologué. « En intégrant les pièces mécaniques et le montage, on a chiffré le coût du kit aux alentours de 30 000 € hors homologation » nous précise Daniela Touzé.Envie de découvrir tous les acteurs de la mobilité gaz ? Retrouvez la liste de nos partenaires.