La progression des ZFE en France plaide pour la mobilité GNV

La progression des ZFE en France plaide pour la mobilité GNV
Jusqu’à présent, la France comptait peu de zones à faibles émissions (ZFE). Seulement 3, - Grenoble (38), Paris (75), et Strasbourg (67) -, contre environ 220 pour tout le territoire européen. Mais la donne change. Pour 2020, au moins une douzaine d’autres territoires vont s’ajouter à la liste, emportés par le projet de loi d’orientation des mobilités qui propose une charte en ce sens.
 

Nouvelles ZFE

D’ici 2020, il faut donc s’attendre à la mise en place de ZFE dans les villes et métropoles de Clermont-Ferrand (63), Fort-de-France (Martinique), Lyon (69), Marseille (13), Nice (06), Montpellier (34), Reims (51), Rouen (76), Saint-Etienne (42), Toulon (83) et Toulouse (31). Une liste obtenue lundi dernier, 8 octobre 2018, lorsque les collectivités concernées, en présence d’Elisabeth Borne, - ministre chargée des Transports -, se sont engagées en ce sens.

Cette dernière commente ainsi l’opération : « Aujourd’hui, avec 15 premiers territoires qui se mobilisent pour le déploiement des zones à faibles émissions, nous lançons une dynamique que nous voulons irréversible tant au niveau local que national. Nous le voyons, de très nombreux territoires agissent déjà et sont prêts à aller plus loin pour lutter contre la pollution de l’air. C’est ensemble, Etat et collectivités, que nous pourrons relever ce défi. C’est pourquoi nous avons travaillé ensemble dans le cadre des Assises nationales de la mobilité et pour la préparation de la future loi d’orientation des mobilités ».

 

ZFE ?

En quelques mots, les zones à faibles émissions sont des territoires dont l’accès est réservé aux véhicules les moins polluants. La discrimination s’effectue sur la base du système Crit’Air matérialisé par un jeu de vignettes de couleurs. La mise en place des ZFE est décidée par les collectivités locales qui en définissent les modalités : délimitation géographique, catégories et classes des véhicules acceptés ou exclus, tranches horaires concernées, progressivité des règles dans le temps, et dérogations accordées.

L’Etat apporte sa caution et un cadre au système inscrit dans le projet de loi d’orientation des mobilités, ainsi qu’une assistance concrète. Le tout vise à garantir le succès de la démarche. « l’Etat s’engage à apporter son soutien aux territoires dans le cadre de leurs travaux préparatoires et à mettre en place les mesures réglementaires nécessaires pour permettre un développement et un fonctionnement efficaces des zones », explique le ministère de l’Ecologie et de la Transition solidaire.
 

Accès réservé aux véhicules les moins polluants

Selon les ambitions affichées par le texte de la future loi d’orientation des mobilités, les ZFE devraient se déployer encore plus largement à d’autres villes et métropoles françaises, notamment « celles dont les seuils de concentration de polluants atmosphériques sont régulièrement dépassés », assure le ministère. Les contraintes imposées par la mise en place des ZFE vont avoir un impact pour nombre de transporteurs à la tête de flottes de poids lourds et/ou d’utilitaires légers.

Lors de nos rencontres avec les professionnels du secteur, les discussions aboutissent désormais toujours, à un moment ou un autre, sur ce dispositif qui rend de plus en plus incontournable l’adoption de véhicules plus vertueux pour l’environnement. Concernant les véhicules lourds et/ou assurant de longues tournées, la mobilité au gaz naturel est la réponse la plus immédiate et pérenne.
 

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Philippe SCHWOERER Philippe SCHWOERER
Journaliste
Très tôt sensibilisé aux économies d'énergie, Philippe défend une mobilité durable plurielle à travers ses articles publiés dans plusieurs médias en ligne.

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