+50 % de véhicules GNV attendus en Mayenne en 2023

+50 % de véhicules GNV attendus en Mayenne en 2023
Avec de nouvelles ouvertures de stations programmées d’ici 2030 et une méthanisation qui progresse, le syndicat départemental d’énergie de la Mayenne et GRDF se mobilisent pour faire progresser l’usage du biogaz sur le territoire tout en cherchant à gommer les consommations inutiles.
 
Dans un contexte qui reste tendu en matière d’énergies, les acteurs en charge de la distribution et de la production du gaz en Mayenne doivent relever un défi : aider à développer la mobilité au bioGNV tout en continuant à fournir les volumes nécessaires à la consommation domestique, notamment pour le chauffage.
 
Les habitants usagers sont pour cela de plus en plus sensibilisés à la sobriété. Ce qui est facilité par le déploiement des 36 000 compteurs communicants. Grâce à eux, les Mayennais peuvent suivre quotidiennement leur consommation. Ce qui permet d’ajuster très rapidement les stratégies personnelles mises en place pour économiser le gaz.
 
Beaucoup ne mesurent pas encore qu’une simple porte ouverte dans un logement peut alourdir la facture de plusieurs dizaines d’euros par mois. Ainsi lorsque, par exemple, elle laisse échapper la chaleur vers les pièces du haut et/ou se trouve à proximité d’une sonde intérieure qui influe sur le fonctionnement de la chaudière. Plus que jamais, le lien apparaît évident entre le développement de la mobilité au biogaz et le chauffage. Territoire d’énergie Mayenne - le syndicat départemental de l’énergie - sait très bien mettre en avant ce mécanisme qui vise à trouver en permanence le bon point d’équilibre.
 

Progression de 50 % en 2023 de la mobilité GNV

L’Europe et la France ne favorisent toujours pas clairement la mobilité au GNV. Dans les territoires, des collectivités et entreprises ont cependant pu être témoins en 2022 que lorsque le prix du gaz flambe sur les marchés, celui du bioGNV peut au contraire faire preuve d’une très grande stabilité.
 
Tout particulièrement lorsqu’il est distribué localement, à proximité du lieu de production, en évitant certains mécanismes financiers lourds de conséquences et à revoir. C’est pourquoi, persuadés également des bienfaits environnementaux du carburant issu de la méthanisation, différents décisionnaires poursuivent leurs investissements dans des bennes à ordures, camions et bus fonctionnant au GNV.
 
Environ 90 véhicules immatriculés en Mayenne et alimentés au gaz ont circulé sur les routes en 2022, essentiellement des poids lourds. Si ce parc apparaît encore modeste, c’est dans les perspectives que le mouvement est intéressant, dépassant les objectifs de la plupart des autres départements. En 2023, cette flotte devrait progresser de 50 %.


 

De 3 à 8 stations d’ici à 2030

Le programme d’implantation de stations d’avitaillement en GNV/bioGNV se poursuit en Mayenne. La première a été inaugurée à Château-Gontier au printemps 2019. L’année 2022 a marqué la naissance d’un réseau avec 2 nouvelles ouvertures dès le premier trimestre, à Aron et Changé, toutes deux exploitées par Endesa. Avec 1,6 million d’euros mobilisés, cette dernière a été conçue pour évoluer vers une station multi-énergies. Comme celle de La Roche-sur-Yon en Vendée qui le fait déjà, elle pourrait aussi distribuer dans un avenir plus ou moins proche de l’électricité pour les voitures électriques à batterie et de l’hydrogène.
 
Conformément à la volonté exprimée par le syndicat de l’énergie à travers son schéma directeur, le maillage devrait s’étendre à 8 sites d'ici à 2030. Trois localisations sont déjà communiquées : Craon, Evron et Pré-en-Pail.
 
« Dans un département connu pour compter 2 fois plus de vaches que d’habitants, le potentiel pour alimenter ces stations est bien là », nous indique Baptiste Orinel, responsable de la communication externe pour GRDF sur la région des Pays de la Loire.


 
Avec une forte activité agricole, le département de la Mayenne dispose d'un énorme potentiel sur la méthanisation
 

Des sites de méthanisation se construisent

L’année 2023 a démarré en Mayenne avec 5 sites de méthanisation en service. En plus des premiers localisés à Château-Gontier, Meslay-du-Maine et Chammes-Sainte-Suzanne, deux nouvelles ouvertures ont été célébrées en 2022 : Courcité et Méral.
 
Le tout permet de produire à l’année 60 GWh de gaz vert. Soit l’équivalent de 6 000 logements qui utilisent cette énergie pour le chauffage. Deux sites supplémentaires sont attendus cette année. Le premier est situé à Livré-la-Touche.
 
Nous étions présents à la cérémonie de pose de la première pierre (https://www.gaz-mobilite.fr/actus/methanisation-stations-gnv-mayenne-accelere-biogaz-3298.html) pour cet établissement qui, avec sa capacité de 55 GWH, pourrait doubler à lui seul celle des 5 autres déjà en activité. Le second site sera mis en service à Congrier, tout en bas et à l’ouest du département, et à proximité du Maine-et-Loire, de la Loire-Atlantique et de l’Ille-et-Vilaine.
 

La problématique du raccordement

Dans une vidéo d’un peu moins de 3 minutes, GRDF montre l’ampleur des travaux à réaliser pour raccorder le site de méthanisation de Congrier. Pour rejoindre Renazé, un tuyau en 160 mm a dû être posé sur 18 km. Si l’on compte les autres communes à mailler, c’est sur une distance de 28 km qu’il a fallu intervenir.
 
Le syndicat de l’énergie ne manque pas d’ambition : « A l’horizon 2050, la Mayenne devrait être le premier département de France autonome en gaz vert produit localement et renouvelable ».
 
Pour cela, Territoire d’énergie Mayenne a réalisé une cartographie des zones susceptibles d’accueillir de nouvelles unités de méthanisation. Ce qui permet d’anticiper les besoins en raccordements et maillages. L’enveloppe publique sur 5 à 10 ans pourrait pour cela atteindre les 15 millions d’euros. Ce qui devrait étendre d’environ 200 km la pieuvre du biogaz. En 2022, 34,5 km de tuyaux ont été posés.
 


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