La filière GNV met les gaz en Normandie
Réunis ce jeudi 24 novembre par GRDF et GRTgaz, professionnels, collectivités et acteurs de la filière ont pu débattre et échanger quant au développement du GNV sur le territoire normand. Entre politique régionale, initiatives pionnières et projets de stations, la dynamique est en marche !
« L’objectif de cette journée est de fédérer collectivités et transporteurs et de montrer que la solution gaz est industriellement et économiquement viable. L’autre idée était de permettre aux participants de rencontrer les différents acteurs de la filière et de découvrir les différents modèles disponibles » résume Emmanuel Schillewaert, Directeur Territorial Haute Normandie de GRDF.
« L’électrique répond à un besoin sur un usage privé. Pour les poids lourds et les BOM, l’électrique atteint ses limites et le GNV s’impose » résume Hubert Dejean de La Batie qui insiste sur la complémentarité entre les énergies et souhaite associer le développement de la filière GNV à celle du biogaz en encourageant la mise en place de sites de méthanisation de méthanation.
Dans le domaine des transports lourds, l’objectif est de favoriser la mise en place d’une « autoroute verte » entre le Havre-Rouen et Paris mais aussi de relancer le programme GreenTruck, un projet porté par Grand Port Maritime du Havre visant à accélérer la transition énergétique des quelques 8000 camions qui y passent quotidiennement.
Du côté des infrastructures, les réflexions tendent vers la mise en place de stations multi-énergies capables de délivrer tous types de carburants alternatifs sur un seul et même site.
Au moins trois nouvelles stations confirmées d’ici fin 2017
Alors que la Normandie ne compte aujourd’hui qu’une seule station, opérée par GNVert au Havre, GNVDrive accélère et confirme l’ouverture de trois nouvelles stations sur le territoire d’ici à fin 2017. Une première station sera ouverte à Rouen dans les semaines à venir et deux autres verront le jour à Caen et au Havre courant 2017. De quoi assurer le maillage de l’axe Le Havre, Rouen, Paris, un corridor jugé indispensable pour bon nombre d’acteurs du transport et de la logistique.
Pour Emmanuel Schillewaert, le maillage de l’Axe Seine ne constitue qu’une première étape. « Dans un deuxième temps un maillage secondaire devrait voir le jour avec l’équipement de villes comme Evreux ou Dieppe… de nombreux projets sont à l’étude ». De quoi assurer un maillage progressif du territoire et convaincre bon nombre d’acteurs d’opter pour la solution GNV.
Vers un GNVolontaire normand ?
De la station ou du véhicule, qui doit être déployé en premier. Une éternelle question à laquelle n’échappe pas le colloque normand. « Il faut casser la problématique de la poule et de l’œuf » tranche Véronique Bel, chef de mobilité GRDF, citant pour exemple la réussite du projet GNVolontaire en Rhône Alpes qui, grâce à la mobilisation des transporteurs, a permis de favoriser l’émergence d’une station.
« Un projet qui pourrait bien être dupliqué en Normandie si tous les acteurs se réunissent autour de la table » ajoute t-elle alors que la complexité de l’appel à projets lancé par l’ADEME en juillet dernier a de nouveau été pointé du doigt.
Jacky Perrenot : "nous aurons plus de 300 camions au gaz à l'horizon 2018"
Pour rassurer une filière toujours hésitante à s’engager, certains précurseurs sont venus témoigner. Opérant aujourd’hui 50 camions au gaz sur le territoire national, les transports Jacky Perrenot sont résolument convaincus par la solution. « Nous aurons plus de 300 camions au gaz à l’horizon 2018 » promet Denis Bertin, Directeur du Développement (photo ci-contre).
A l’horizon 2020, l’objectif est encore plus ambitieux puisque la flotte du transporteur pourrait compter jusqu’à 30 % de véhicules gaz, soit plus de 1100 camions. Quant à la problématique de la valeur de revente, la solution évoquée par Denis Bertin est simple : allonger la durée d’utilisation afin de pouvoir amortir jusqu’à 90 % du coût.
Les transporteurs normands engagés
A l’échelle régionale, les transporteurs s’engagent également. ULS a reçu ses premiers véhicules gaz depuis une quinzaine de jours tandis que Normandie Course fait figure de pionnier sur le territoire normand. Equipé depuis trois ans, sa flotte compte aujourd’hui 11 véhicules, dont 10 Iveco Daily GNV, avec lesquels il dessert l’agglomération de Rouen. Côté ravitaillement, Normandie Course a fait le choix d’une station « sur site » dotée de deux pistes de remplissage. De quoi assurer un plein en 30 minutes.
Car si les transporteurs peuvent encore hésiter à adopter la solution gaz, les collectivités ont la main pour les aider à franchir le pas via la réglementation, le récent dispositif Crit’Air facilitant la mise en place de mesures destinées à privilégier certaines catégories de véhicules…
« L’objectif de cette journée est de fédérer collectivités et transporteurs et de montrer que la solution gaz est industriellement et économiquement viable. L’autre idée était de permettre aux participants de rencontrer les différents acteurs de la filière et de découvrir les différents modèles disponibles » résume Emmanuel Schillewaert, Directeur Territorial Haute Normandie de GRDF.
Une politique régionale multi-énergies
Ouvrant les débats de la matinée, Hubert Dejean de La Batie, Vice Président de la Région Normandie en Charge de l’Environnement, a souligné la volonté du territoire de ne laisser aucune énergie de côté. « Nous voulons faire de la Normandie la région de toutes les énergies » a-t-il indiqué devant un parterre de plus de 200 participants réunis au Stade Océan. Concrètement, les réflexions et concertations sont en cours alors que la récente réforme territoriale a vu se former une région totalement nouvelle, regroupant désormais Haute et Basse-Normandie.« L’électrique répond à un besoin sur un usage privé. Pour les poids lourds et les BOM, l’électrique atteint ses limites et le GNV s’impose » résume Hubert Dejean de La Batie qui insiste sur la complémentarité entre les énergies et souhaite associer le développement de la filière GNV à celle du biogaz en encourageant la mise en place de sites de méthanisation de méthanation.
Dans le domaine des transports lourds, l’objectif est de favoriser la mise en place d’une « autoroute verte » entre le Havre-Rouen et Paris mais aussi de relancer le programme GreenTruck, un projet porté par Grand Port Maritime du Havre visant à accélérer la transition énergétique des quelques 8000 camions qui y passent quotidiennement.
Du côté des infrastructures, les réflexions tendent vers la mise en place de stations multi-énergies capables de délivrer tous types de carburants alternatifs sur un seul et même site.
Stations GNV : un déploiement qui s’accélère
« L’enjeu de la mobilité propre, ce sont les véhicules mais aussi les infrastructures » note Christophe Bouillon, Député de Seine Maritime et Vice Président de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire. Sur ce point, la Normandie est en passe d’accélérer la cadence, portée par de nombreuses initiatives privées.Au moins trois nouvelles stations confirmées d’ici fin 2017
Alors que la Normandie ne compte aujourd’hui qu’une seule station, opérée par GNVert au Havre, GNVDrive accélère et confirme l’ouverture de trois nouvelles stations sur le territoire d’ici à fin 2017. Une première station sera ouverte à Rouen dans les semaines à venir et deux autres verront le jour à Caen et au Havre courant 2017. De quoi assurer le maillage de l’axe Le Havre, Rouen, Paris, un corridor jugé indispensable pour bon nombre d’acteurs du transport et de la logistique.
Pour Emmanuel Schillewaert, le maillage de l’Axe Seine ne constitue qu’une première étape. « Dans un deuxième temps un maillage secondaire devrait voir le jour avec l’équipement de villes comme Evreux ou Dieppe… de nombreux projets sont à l’étude ». De quoi assurer un maillage progressif du territoire et convaincre bon nombre d’acteurs d’opter pour la solution GNV.
Vers un GNVolontaire normand ?
De la station ou du véhicule, qui doit être déployé en premier. Une éternelle question à laquelle n’échappe pas le colloque normand. « Il faut casser la problématique de la poule et de l’œuf » tranche Véronique Bel, chef de mobilité GRDF, citant pour exemple la réussite du projet GNVolontaire en Rhône Alpes qui, grâce à la mobilisation des transporteurs, a permis de favoriser l’émergence d’une station.
« Un projet qui pourrait bien être dupliqué en Normandie si tous les acteurs se réunissent autour de la table » ajoute t-elle alors que la complexité de l’appel à projets lancé par l’ADEME en juillet dernier a de nouveau été pointé du doigt.
Transporteurs : entre inquiétude et démarche pionnière
Chez les transporteurs, il y a une inquiétude, à la fois palpable et légitime. « La profession est très investie mais il reste des freins psychologiques » souligne Jean-Marc Pelazza, Délégué Régional de la FNTR Normandie. Quelle valeur de revente ? Quelles économies ? Quels coûts de maintenance ? Quid des stations et surtout quel avenir quant à la fiscalité du carburant ? Un manque de visibilité sur des données pourtant essentielles aux yeux des professionnels.Jacky Perrenot : "nous aurons plus de 300 camions au gaz à l'horizon 2018"
Pour rassurer une filière toujours hésitante à s’engager, certains précurseurs sont venus témoigner. Opérant aujourd’hui 50 camions au gaz sur le territoire national, les transports Jacky Perrenot sont résolument convaincus par la solution. « Nous aurons plus de 300 camions au gaz à l’horizon 2018 » promet Denis Bertin, Directeur du Développement (photo ci-contre).
A l’horizon 2020, l’objectif est encore plus ambitieux puisque la flotte du transporteur pourrait compter jusqu’à 30 % de véhicules gaz, soit plus de 1100 camions. Quant à la problématique de la valeur de revente, la solution évoquée par Denis Bertin est simple : allonger la durée d’utilisation afin de pouvoir amortir jusqu’à 90 % du coût.
Les transporteurs normands engagés
A l’échelle régionale, les transporteurs s’engagent également. ULS a reçu ses premiers véhicules gaz depuis une quinzaine de jours tandis que Normandie Course fait figure de pionnier sur le territoire normand. Equipé depuis trois ans, sa flotte compte aujourd’hui 11 véhicules, dont 10 Iveco Daily GNV, avec lesquels il dessert l’agglomération de Rouen. Côté ravitaillement, Normandie Course a fait le choix d’une station « sur site » dotée de deux pistes de remplissage. De quoi assurer un plein en 30 minutes.
Un écosystème à créer
« Pour réussir la transition énergétique, il faut créer un mix en partant des usages et définir les priorités à mettre en œuvre » estime Pierre Astruc, Secrétaire Général de GRTgaz, appelant à la création d’un véritable écosystème qui passe par l’implication des territoires pour initier cette « dynamique collective ».Car si les transporteurs peuvent encore hésiter à adopter la solution gaz, les collectivités ont la main pour les aider à franchir le pas via la réglementation, le récent dispositif Crit’Air facilitant la mise en place de mesures destinées à privilégier certaines catégories de véhicules…
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