Gaz naturel/GNV : immersion au coeur des plateaux pédagogiques d'Energy Formation
Sous les couleurs de GRDF, l’organisme Energy Formation reçoit les stagiaires sur ses 3 sites de Lyon, Gennevilliers et Saint-Etienne-de-Montluc. C’est ce dernier, localisé à 20 km au nord-ouest de Nantes, que nous avons visité en marge de l’EcoGreen Gas proposé par La Jol’Toujours. Il compte diverses installations à taille réelle, comme une station d’avitaillement en GNV et un bureau d’exploitation de réseau gazier.
S’adressant à différents publics, Energy Formation couvre quasiment toute la chaîne de valeur qui mène au final à l’utilisation du GNV. Les compétences qui peuvent être acquises sur place sont particulièrement larges.
Il est déjà possible de compléter sa propre culture qui permettra aux dirigeants et communicants d’entreprises d’expliquer ensuite la filière gazière, depuis la production jusqu’à la consommation, et de défendre la part du gaz dans le mix énergétique auprès des professionnels et particuliers. Des cursus sont aussi prévus pour les porteurs de projets de méthanisation et les personnels qui travailleront sur les sites ensuite ouverts.
Dédiés à des techniciens, des programmes s’intéressent aux interventions à réaliser dans le cadre de maintenances préventives et à la suite de défaillances rencontrées sur les installations. Ainsi, par exemple, au niveau des postes d’injection de biométhane et des stations d’avitaillement. Prochainement, un module sera ajouté concernant les véhicules lourds et légers fonctionnant au GNV.
Responsable des formations Mobilité verte chez Energy Formation, Gérard Colling a assuré la visite. Depuis 2017, le GNV figure au catalogue de l’organisme au bénéfice d’une clientèle essentiellement externe.
Les formateurs ont conscience de leur mission qui consiste à accompagner un changement culturel nécessaire à l’adoption de la mobilité au GNV. Le bloc qui abrite le poste d’injection est plus vaste qu’à l’accoutumée. Un redimensionnement facilitant l’accès des stagiaires qui vont devoir comprendre tous les éléments qui le composent. Derrière lui, un terrain d’entraînement pour les pompiers qui s’exerceront à éteindre des incendies de natures diverses.
Les techniciens découvrent en 21 heures réparties sur 3 jours les principales caractéristiques du gaz naturel, les moyens de prévention et de protection liés à l’exploitation du GNV, les principes de la compression du produit, les éléments constitutifs d’un point de livraison et leur fonctionnement, les contraintes réglementaires qui s’appliquent à un tel établissement, l’arrêt et la remise en service à la suite d’un incident.
Gérard Colling a cité 2 exemples concrets : la casse d’une pièce sur l’unité de compression, et le cas d’un utilisateur qui oublierait de débrancher le tuyau d’alimentation et l’arracherait en voulant quitter la station. « Dans ce cas, il y a une sécurité qui permet le détachement sans dégât tout en conservant l’étanchéité aussi bien au niveau du distributeur que du véhicule. On imagine que le client se rendra vite compte du problème et rapportera le bout de tuyau sur place. Dans notre formation, nous expliquons les gestes à adopter pour remédier au problème », a-t-il détaillé.
Tout d’abord parce que ce maillage est un élément essentiel en plusieurs points de la chaîne de valeur. On le trouve déjà au niveau des unités de méthanisation qui procèdent à l’injection de leur production. Il est parfois nécessaire de tirer une ligne sur plus de 10 km. Le réseau est à nouveau exploité la plupart du temps pour le transport du gaz jusqu’aux stations d’avitaillement.
Deuxième raison de porter un éclairage sur cette formation : elle est réservée au personnel de GRDF. Très peu d’informations filtrent à son sujet en général. Elle donne une idée de la rigueur avec laquelle les agents d’intervention, et en particulier les chefs d’exploitation, sont mis en condition et entraînés.
La première permet de réunir les stagiaires pour des apports théoriques ou indiquer le déroulement de l’expérimentation qu’ils vont vivre. Les 2 autres pièces du simulateur de bureau d’exploitation sont séparées par une grande vitre. D’un côté les stagiaires, de l’autre les formateurs qui vont les soumettre à diverses situations.
Dans la première, ils seront 3 à devoir analyser les problèmes auxquels ils vont être confrontés. Tous pourront formuler des hypothèses et en déduire les actions à entreprendre en privilégiant les vies humaines au matériel, y compris celles des agents de GRDF. C’est en revanche le chef d’exploitation, et seulement lui, qui prendra les décisions finales qu’il pensera les plus adaptées aux contextes.
Chacun des stagiaires disposera sur sa propre table des mêmes outils que dans un bureau d’exploitation réelle. Ainsi, entre autres, un téléphone et 3 écrans individuels, en plus des 2 tableaux géants visibles par toute l’équipe.
Depuis l’autre côté de la glace, les formateurs observent le fonctionnement du groupe. Ils tirent les différentes manettes qui vont plonger le bureau d’exploitation dans des situations de crise. Tout est enregistré. Ce qui permettra de revenir sur les moments importants et de souligner les bonnes comme les mauvaises réactions de l’équipe.
« Cette simulation est souvent vécue de façon très intense par les stagiaires », a commenté Aurélien Mania. « Il est courant qu’à la suite de cette formation, certains d’entre eux restent un long moment assis à l’extérieur sur le banc en face du bâtiment. C’est en particulier le cas lorsque leur démarche a provoqué des pertes humaines virtuelles, notamment parmi leurs collègues. Ils peuvent alors éprouver un besoin d’intégrer ce qu’ils ont acquis et d’évacuer la charge émotionnelle », a-t-il expliqué.
« J’ai l’habitude de dire que la présentation des équipements des postes de détente dépend des collections été-hiver des fabricants », s’amuse Aurélien Mania. Ces sites permettent d’abaisser la pression du gaz depuis celle de transport à 70 bars jusqu’à celle qui sera exploitable par les appareils des utilisateurs professionnels et particuliers.
« Nous essayons d’avoir sur place tous les modèles de bloc de détente afin que les stagiaires se retrouvent en terrain connu lorsqu’ils effectueront des interventions réelles. Ces éléments partagent cependant tous le même mode de fonctionnement avec des pièces similaires », a conclu le formateur.
S’adressant à différents publics, Energy Formation couvre quasiment toute la chaîne de valeur qui mène au final à l’utilisation du GNV. Les compétences qui peuvent être acquises sur place sont particulièrement larges.
Il est déjà possible de compléter sa propre culture qui permettra aux dirigeants et communicants d’entreprises d’expliquer ensuite la filière gazière, depuis la production jusqu’à la consommation, et de défendre la part du gaz dans le mix énergétique auprès des professionnels et particuliers. Des cursus sont aussi prévus pour les porteurs de projets de méthanisation et les personnels qui travailleront sur les sites ensuite ouverts.
Dédiés à des techniciens, des programmes s’intéressent aux interventions à réaliser dans le cadre de maintenances préventives et à la suite de défaillances rencontrées sur les installations. Ainsi, par exemple, au niveau des postes d’injection de biométhane et des stations d’avitaillement. Prochainement, un module sera ajouté concernant les véhicules lourds et légers fonctionnant au GNV.
3 installations concrètes
Sur une place qui pourrait très bien être retrouvée dans la zone d’activité d’une ville plus ou moins importante sont réunies 3 installations. Le poste d’injection de biométhane est central. A côté de lui, un bâtiment plus petit sert à simuler la production du gaz.Responsable des formations Mobilité verte chez Energy Formation, Gérard Colling a assuré la visite. Depuis 2017, le GNV figure au catalogue de l’organisme au bénéfice d’une clientèle essentiellement externe.
Les formateurs ont conscience de leur mission qui consiste à accompagner un changement culturel nécessaire à l’adoption de la mobilité au GNV. Le bloc qui abrite le poste d’injection est plus vaste qu’à l’accoutumée. Un redimensionnement facilitant l’accès des stagiaires qui vont devoir comprendre tous les éléments qui le composent. Derrière lui, un terrain d’entraînement pour les pompiers qui s’exerceront à éteindre des incendies de natures diverses.
Une vraie station GNV
Depuis 2017, une véritable station d’avitaillement est présente sur le site de Saint-Etienne-de-Montluc. Elle est plus particulièrement au cœur du module Z827 intitulé « Exploitation et maintenance de niveau 1 d’une station GNV ».Les techniciens découvrent en 21 heures réparties sur 3 jours les principales caractéristiques du gaz naturel, les moyens de prévention et de protection liés à l’exploitation du GNV, les principes de la compression du produit, les éléments constitutifs d’un point de livraison et leur fonctionnement, les contraintes réglementaires qui s’appliquent à un tel établissement, l’arrêt et la remise en service à la suite d’un incident.
Gérard Colling a cité 2 exemples concrets : la casse d’une pièce sur l’unité de compression, et le cas d’un utilisateur qui oublierait de débrancher le tuyau d’alimentation et l’arracherait en voulant quitter la station. « Dans ce cas, il y a une sécurité qui permet le détachement sans dégât tout en conservant l’étanchéité aussi bien au niveau du distributeur que du véhicule. On imagine que le client se rendra vite compte du problème et rapportera le bout de tuyau sur place. Dans notre formation, nous expliquons les gestes à adopter pour remédier au problème », a-t-il détaillé.
Bureau d’exploitation GRDF
Nous avons ensuite été pris en charge par Aurélien Mania, également en activité sur le site Energy Formation de Saint-Étienne-De-Montluc. La partie que nous avons découverte avec lui est à la marge de la mobilité GNV, puisqu’elle est dédiée au personnel d’intervention sur le réseau de gaz. Elle est cependant tout autant intéressante, et pour 2 raisons.Tout d’abord parce que ce maillage est un élément essentiel en plusieurs points de la chaîne de valeur. On le trouve déjà au niveau des unités de méthanisation qui procèdent à l’injection de leur production. Il est parfois nécessaire de tirer une ligne sur plus de 10 km. Le réseau est à nouveau exploité la plupart du temps pour le transport du gaz jusqu’aux stations d’avitaillement.
Deuxième raison de porter un éclairage sur cette formation : elle est réservée au personnel de GRDF. Très peu d’informations filtrent à son sujet en général. Elle donne une idée de la rigueur avec laquelle les agents d’intervention, et en particulier les chefs d’exploitation, sont mis en condition et entraînés.
Simulation
La préparation des chefs d’exploitation est également réalisée à Saint-Étienne-De-Montluc, mais à l’autre bout du site. La grande salle est divisée en 3 parties.La première permet de réunir les stagiaires pour des apports théoriques ou indiquer le déroulement de l’expérimentation qu’ils vont vivre. Les 2 autres pièces du simulateur de bureau d’exploitation sont séparées par une grande vitre. D’un côté les stagiaires, de l’autre les formateurs qui vont les soumettre à diverses situations.
Dans la première, ils seront 3 à devoir analyser les problèmes auxquels ils vont être confrontés. Tous pourront formuler des hypothèses et en déduire les actions à entreprendre en privilégiant les vies humaines au matériel, y compris celles des agents de GRDF. C’est en revanche le chef d’exploitation, et seulement lui, qui prendra les décisions finales qu’il pensera les plus adaptées aux contextes.
Chacun des stagiaires disposera sur sa propre table des mêmes outils que dans un bureau d’exploitation réelle. Ainsi, entre autres, un téléphone et 3 écrans individuels, en plus des 2 tableaux géants visibles par toute l’équipe.
Depuis l’autre côté de la glace, les formateurs observent le fonctionnement du groupe. Ils tirent les différentes manettes qui vont plonger le bureau d’exploitation dans des situations de crise. Tout est enregistré. Ce qui permettra de revenir sur les moments importants et de souligner les bonnes comme les mauvaises réactions de l’équipe.
« Cette simulation est souvent vécue de façon très intense par les stagiaires », a commenté Aurélien Mania. « Il est courant qu’à la suite de cette formation, certains d’entre eux restent un long moment assis à l’extérieur sur le banc en face du bâtiment. C’est en particulier le cas lorsque leur démarche a provoqué des pertes humaines virtuelles, notamment parmi leurs collègues. Ils peuvent alors éprouver un besoin d’intégrer ce qu’ils ont acquis et d’évacuer la charge émotionnelle », a-t-il expliqué.
Intervention sur du matériel réel
A quelques mètres du simulateur de bureau d’exploitation se dressent des salles de cours, mais aussi un atelier riche en outils pour intervenir sur des éléments identiques à ceux que l’on trouve sur le réseau de gaz en France. Nous avions devant nous différents postes de détente sur lesquels les stagiaires s’exercent habituellement.« J’ai l’habitude de dire que la présentation des équipements des postes de détente dépend des collections été-hiver des fabricants », s’amuse Aurélien Mania. Ces sites permettent d’abaisser la pression du gaz depuis celle de transport à 70 bars jusqu’à celle qui sera exploitable par les appareils des utilisateurs professionnels et particuliers.
« Nous essayons d’avoir sur place tous les modèles de bloc de détente afin que les stagiaires se retrouvent en terrain connu lorsqu’ils effectueront des interventions réelles. Ces éléments partagent cependant tous le même mode de fonctionnement avec des pièces similaires », a conclu le formateur.
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