GRDF : Acteur incontournable de la mobilité GNV en Ile-de-France

GRDF : Acteur incontournable de la mobilité GNV en Ile-de-France
Directrice territoriale pour la région Ile-de-France chez GRDF, Véronique Bel rappelle le rôle incontournable de son entreprise pour le développement du transport des personnes et des marchandises en exploitant le gaz naturel et, plus encore, le biogaz. Avec un foncier difficile à trouver, une fine collaboration de tous les acteurs concernés est indispensable.
 

Accompagnement

« GRDF travaille avec l’ensemble des acteurs pour arriver à développer tout l’écosystème permettant le déploiement de la mobilité GNV et bioGNV », tient à mettre en avant Véronique Bel. Le rôle plus particulier des équipes territoriales de la région est « d’accompagner à différents niveaux les acteurs institutionnels pour continuer à impulser la dynamique GNV en Ile-de-France », complète-t-elle. Par « acteurs institutionnels », elle entend « les collectivités locales dans leur ensemble ». Par exemple « les mairies, la métropole du Grand Paris, la région, etc. ». Ce rôle d’accompagnement inclut « de faire de la pédagogie autour des performances économiques et environnementales de GNV », précise la directrice territoriale.
 

Quelques cadres

L’action de GRDF pour le développement de la mobilité GNV s’appuie sur différents dispositifs mis en place par les pouvoirs publics et tient compte de documents fixant des contraintes stratégiques. A ce sujet, Véronique Bel cite en exemple « le PCAET, le PLU et les SCoT ». Le PCAET, c’est le Plan climat-air-énergie territorial, véritable outil de planification qui vise à modérer le changement climatique, développer les énergies renouvelables et maîtriser la consommation d’énergie. Le plan local d’urbanisme (PLU) est un ensemble de documents qui définissent l’usage des différentes zones d’un territoire et les règles à suivre en matière de constructions.

Le schéma de cohérence territorial (SCoT) se présente comme un outil de conception et de mise en œuvre d’une planification stratégique intercommunale. « Tous ces dispositifs amènent à une réflexion sur la mobilité durable, sur les politiques publiques en faveur de la qualité de l’air, et sur la mise en place de zones à faible émission à un rythme qui dépend des territoires », souligne notre interlocutrice.
 

Aide et études

« Aux acteurs institutionnels qui comptent se lancer dans un programme de développement de la mobilité au gaz naturel, GRDF Ile-de-France propose de travailler ensemble sur diverses actions, parmi lesquelles l’étude d’un schéma directeur pour le déploiement de stations GNV, et l’identification de pistes pour trouver du foncier », détaille Véronique Bel. Elle rappelle qu’en « Ile-de-France, trouver du foncier avec une localisation idéale n’est pas simple et implique une mobilisation de tous les acteurs concernés. L’enjeu est de faire coïncider les projets d’implantation de nouvelles stations avec les flux de circulation de véhicules GNV, mais aussi et surtout avec le foncier disponible ».

 

Flottes : Mission d’information

 La directrice territoriale évoque aussi une mission d’information chez GRDF, citant en particulier : « les véhicules fonctionnant au GNV sont classés Crit’Air1, les émissions de CO2 sont réduites avec l’usage du gaz naturel et bien plus encore avec le bioGNV ». Elle conseille la lecture d’un récent rapport de l’IFPEN intitulé « Etude ACV de véhicules roulant au GNV et bioGNV ».

Le document établit d’intéressantes comparaisons sur l’impact environnemental des véhicules lourds et légers en fonction de la source d’énergie utilisée. Et ce, sur le cycle de vie complet des engins. En matière de flotte GNV, GRDF Ile-de-France montre aussi l’exemple. D’ici 2024, les 700 véhicules circulant dans les zones à faible émission seront alimentés avec ce carburant. Aujourd’hui, déjà, 40% de ce parc est converti.
 

Evénements

Cette mission d’information, GRDF l’accomplit par exemple au sein d’événements. Véronique Bel distingue : « Il y a les événements pour lesquels GRDF est organisateur, et ceux où nous sommes sollicités pour intervenir ». Pour les premiers, elle cite le tout récent gaz club lors duquel « Ile-de-France Mobilités a annoncé son programme d’achat de 409 bus GNV ». « Nous comptions 50 participants à cette manifestation », chiffre-t-elle.

« Au cours de ces actions, nous faisons de la pédagogie, mettons en relation des acteurs de la mobilité GNV avec d’autres, et transmettons des informations pour que les collectivités et professionnels puissent décider en toute connaissance de cause et se projeter dans des actions concrètes », explique notre interlocutrice. « Nous avons conclu notre récente matinée par une visite d’une station GNV », mentionne-t-elle.

Au sujet des interventions de GRDF en invité, elle rapporte : « Lors d’un événement organisé par la communauté portuaire de Gennevilliers, nous sommes intervenus sur le sujet de la mobilité GNV. Nous sommes présents aussi lors de salons locaux et nationaux en rapport avec le sujet ».
 

Ile-de-France : Le GNV en chiffres

« A ce jour, 76 stations GNV et/ou bioGNV sont en service en Ile-de-France, dont 18 sont publiques. Concernant ces dernières, 12 projets avancés devraient permettre l’ouverture de nouveaux sites d’ici fin 2020 », chiffre Véronique Bel.

Précisant que l’objectif est avant tout de développer le bioGNV, la directrice territoriale ajoute : « Le territoire compte 13 unités de méthanisation qui injectent leur production dans le réseau gazier. Fin 2020, elles devraient être 9 de plus. Pour 2021, une vingtaine d’unités supplémentaires seraient ouvertes ». Une progression qui lui permet d’assurer que « la mobilité au bioGNV s’accélère en Ile-de-France ».

Sur la méthanisation, la responsable chez GRDF met en lumière « un travail spécifique mené en collaboration avec les collectivités locales pour valoriser les déchets et biodéchets fermentescibles collectés dans les restaurants par exemple ». Ce gaz vert est également injecté dans le réseau.
 

Stations/véhicules

Notre interlocutrice tient à mettre en parallèle l’évolution de la disponibilité du bioGNV avec celle des véhicules : « Sur notre territoire, il devrait être produit suffisamment de biométhane pour alimenter tous les véhicules en bioGNV, y compris les 1.600 bus que la RATP est en train de mettre progressivement en service ».
 
 
 
 
 
 
 

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Philippe SCHWOERER Philippe SCHWOERER
Journaliste
Très tôt sensibilisé aux économies d'énergie, Philippe défend une mobilité durable plurielle à travers ses articles publiés dans plusieurs médias en ligne.

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