Iveco Bus : de l'hybride gaz-électrique prévu d'ici 2022-2023
Président d'Iveco France et patron d'Iveco bus dans le monde, Stéphane Espinasse revient avec Gaz-Mobilité sur les résultats du constructeur dans le domaine du bus et de l’autocar et confirme l’arrivée prochaine de systèmes hybrides au sein de la gamme.
Dans l’Hexagone, le constructeur s’accapare plus de la moitié des 574 bus au gaz immatriculés l’an dernier. « En France, il y a une vraie dynamique » note Stéphane Espinasse qui cite pour exemple l’appel d’offres d’Ile-de-France Mobilités qui a sélectionné l’an dernier Iveco pour la fourniture de plus de 400 bus au gaz naturel. En 2019, la France a été de loin le premier marché pour l’offre GNV d’Iveco Bus, représentant 56 % des 628 véhicules GNV immatriculés par le constructeur en Europe.
« Nous pensons qu’une hybridation dite ‘mild-hybrid gaz’ pourrait être intéressante à l’avenir » explique notre interlocuteur. « Pour l’instant, on travaille dessus pour avoir l’offre la plus adaptée. A ce jour l’équation reste encore à améliorer. C’est une technologie que l’on le prévoit et que l’on a dans la roadmap d’ici 2022 ou 2023 ».
« On imagine assez bien le GNL comme une alternative pour les véhicules de tourisme HD ou MD. Cela soulève toutefois des questions liées aux infrastructures. Avec notre expérience dans les camions et notre motoriste (FPT Industrial ndlr), nous sommes prêts à y aller si la demande et les infrastructures sont présentes. A ce jour, c’est encore prématuré et nous préférons continuer à avancer sur le GNC » explique le représentant d’Iveco.
Dans une moindre mesure, le segment urbain pourrait aussi être concerné. « Sur les bus urbains et interurbains, on imagine qu’il devrait y avoir une contraction plus légère sur le moyen terme. Il va toutefois y avoir un décalage sur les pays qui ont été plus impactés par le confinement » nuance-t-il.
Plus de 600 immatriculations en 2019
Alors que le gaz a représenté 6 % des immatriculations de bus et d’autocars en Europe en 2019, Iveco se place comme l’un des principaux acteurs du marché. A l’échelle européenne, le constructeur a écoulé plus de 600 bus fonctionnant au gaz naturel l’an dernier, dont 135 exemplaires de la version minibus de son Iveco Daily.Dans l’Hexagone, le constructeur s’accapare plus de la moitié des 574 bus au gaz immatriculés l’an dernier. « En France, il y a une vraie dynamique » note Stéphane Espinasse qui cite pour exemple l’appel d’offres d’Ile-de-France Mobilités qui a sélectionné l’an dernier Iveco pour la fourniture de plus de 400 bus au gaz naturel. En 2019, la France a été de loin le premier marché pour l’offre GNV d’Iveco Bus, représentant 56 % des 628 véhicules GNV immatriculés par le constructeur en Europe.
France | Europe | Total | |
Urbanway GNC | 205 | 64 | 269 |
GX Heuliez GNC | 38 | 0 | 38 |
Crossway GNC | 86 | 100 | 186 |
Daily Minibus GNC | 24 | 111 | 135 |
TOTAL | 353 | 275 | 628 |
L’hybride gaz pour prochaine étape
Jusqu’ici concentré sur l’hybridation diesel-électrique, Iveco prévoit d’étendre l’hybridation à la technologie gaz.« Nous pensons qu’une hybridation dite ‘mild-hybrid gaz’ pourrait être intéressante à l’avenir » explique notre interlocuteur. « Pour l’instant, on travaille dessus pour avoir l’offre la plus adaptée. A ce jour l’équation reste encore à améliorer. C’est une technologie que l’on le prévoit et que l’on a dans la roadmap d’ici 2022 ou 2023 ».
GNL : une arrivée encore prématurée
Alors qu’un récent rapport de l'Union Internationale des Transports Routiers (IRU) présentait le GNL et sa version renouvelable, le bioGNL, comme la principale alternative au diesel pour les autocars longue distance, Iveco Bus se montre plus prudent sur l'arrivée de la technologie, qu’il exploite pourtant depuis plusieurs années sur sa gamme de poids-lourds.« On imagine assez bien le GNL comme une alternative pour les véhicules de tourisme HD ou MD. Cela soulève toutefois des questions liées aux infrastructures. Avec notre expérience dans les camions et notre motoriste (FPT Industrial ndlr), nous sommes prêts à y aller si la demande et les infrastructures sont présentes. A ce jour, c’est encore prématuré et nous préférons continuer à avancer sur le GNC » explique le représentant d’Iveco.
Les conséquences du COVID-19
« La crise actuelle va impacter 2021 et peut être même 2022 » estime notre interviewé qui anticipe des conséquences importantes sur le marché de l’autocar. « On imagine une chute de la demande de 20 à 25 % sur le véhicule de tourisme et de 15 et 20 % sur le minicar en 2020 » chiffre-t-il.Dans une moindre mesure, le segment urbain pourrait aussi être concerné. « Sur les bus urbains et interurbains, on imagine qu’il devrait y avoir une contraction plus légère sur le moyen terme. Il va toutefois y avoir un décalage sur les pays qui ont été plus impactés par le confinement » nuance-t-il.
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