Utilisateur d'une Seat TGI, il invite les Français à rouler au GNV
Dubitatif sur le faible développement du gaz naturel pour la mobilité dans l’Hexagone, Bernard Sortino apprécie la Seat Arona TGI qu’il possède depuis mai 2020. Un véhicule qu’il perçoit en rupture avec les précédents modèles fonctionnant au GNV ou au GPL.
« J’ai accumulé pendant 18 mois 450 km par semaine pour des raisons professionnelles avec un ancien Citroën Berlingo GNV. J’effectuais régulièrement le trajet Mont-de-Marsan jusqu’à Saint-Girons, en Ariège. J’ai aussi utilisé des voitures GPL, dont, en particulier, une Suzuki Baleno équipée pour le gaz en seconde monte », confirme-t-il. « Mon frère tient un garage qui délivre du GNV : Connaître quelqu’un qui est dans le milieu m’a donné une ouverture d’esprit sur la mobilité au gaz naturel », poursuit-il.
« Au niveau de l’intégration de l’alimentation GNV dans les équipements, je trouve que Seat a réalisé un travail très sérieux. C’est la première fois que je vois ça sur une voiture au gaz. On a déjà une jauge très fiable au tableau de bord. Le système d’infodivertissement présente des données spécifiques comme les consommations moyenne et instantanée de GNV, par exemple » apprécie-t-il. « Je n’ai jamais connu quelque chose d’aussi pointue sur une voiture GNV ou GPL. D’habitude, on devait se contenter d’une simple jauge et d’un commutateur pour passer de l’essence au gaz et inversement », témoigne-t-il.
« Il y a aussi la station de Saint-Vincent-de-Paul près de Dax, une autre à Castets en allant vers la mer et, toujours dans les Landes, celle de Saint-Vincent-de-Tyrosse. Plus loin, en Ariège, on en trouve une à Saint-Girons », complète-t-il. « Quand je vois le peu de voitures GNV vendues au premier semestre en France, bien en dessous des 200 exemplaires, j’ai du mal à comprendre. Quand il n’y a pas de stations à proximité, d’accord. Mais là où il y en a, les automobilistes devraient acheter sans problème ces voitures », insiste-t-il.
« Lorsqu’il est question de pollution ou de problèmes environnementaux, on ne parle que des voitures diesel, essence et électriques. Rarement de celles au GNV. Les médias se font l’écho des informations que leur communique la filière automobile française. Et comme aucun constructeur chez nous ne propose de voitures fonctionnant au gaz naturel, le sujet est ignoré », analyse-t-il.
Une histoire déjà ancienne avec la mobilité au gaz
Installé à Mont-de-Marsan dans les Landes, notre interlocuteur a quasiment parcouru 5.000 kilomètres depuis l’achat de sa nouvelle voiture. Si précédemment il a roulé une dizaine d’années à l’essence, il a déjà une bonne expérience de l’utilisation des véhicules alimentés au gaz.« J’ai accumulé pendant 18 mois 450 km par semaine pour des raisons professionnelles avec un ancien Citroën Berlingo GNV. J’effectuais régulièrement le trajet Mont-de-Marsan jusqu’à Saint-Girons, en Ariège. J’ai aussi utilisé des voitures GPL, dont, en particulier, une Suzuki Baleno équipée pour le gaz en seconde monte », confirme-t-il. « Mon frère tient un garage qui délivre du GNV : Connaître quelqu’un qui est dans le milieu m’a donné une ouverture d’esprit sur la mobilité au gaz naturel », poursuit-il.
Attendre le bon modèle
« Depuis 10 ans que je roulais à l’essence, dernièrement avec une Seat Ibiza, j’attendais l’arrivée d’un modèle pouvant me convenir pour repasser au gaz, que ce soit au GPL ou au GNV », explique Bernard Sortino. « J’avais déjà commencé à visiter les concessions, à commencer par Fiat. La Panda m’intéressait. Chez eux, il est déjà difficile de trouver des modèles essence, alors le GNV encore moins. On a même l’impression que les commerciaux ne connaissent pas. Avec la reprise de la marque par PSA, ça ne risque pas de s’améliorer », déplore-t-il. « Il y a peu de voitures GNV disponibles en France. Une fois la Panda éliminée, j’hésitais entre 3 Seat : les Ibiza, Leon et Arona. J’ai finalement choisi cette dernière », détaille-t-il.Le GPL a vécu !
« Le GPL, promu par Renault et Dacia, c’est intéressant sur le plan financier et l’utilisation. Les avantages s’arrêtent cependant là. Le GNV est bien meilleur pour l’environnement, déjà parce qu’il est possible de démarrer avec, alors qu’il faut un temps de chauffe à l’essence avant de basculer au GPL », compare Bernard Sortino. « Le GPL a vécu. Dans son fonctionnement, le moteur TGI se rapproche davantage d’un bloc thermique classique. Je n’utilise quasiment jamais les 9 litres d’essence contenus dans le petit réservoir dédié sur l’Arona, juste pour renouveler le carburant, comme c’est recommandé », souligne-t-il.Bon équipement mais un moteur un peu léger
« La Seat Arona est équipée du moteur 1 litre à 3 cylindres développant 90 chevaux. Sur le plat, ça va, on ne voit pas trop la différence avec un bloc 4 cylindres. Mais en montagne, il faut souvent rétrograder pour relancer. Ce moteur est sous-dimensionné pour un modèle comme l’Arona. Il est cependant suffisant pour ma propre utilisation du véhicule », estime notre interviewé.« Au niveau de l’intégration de l’alimentation GNV dans les équipements, je trouve que Seat a réalisé un travail très sérieux. C’est la première fois que je vois ça sur une voiture au gaz. On a déjà une jauge très fiable au tableau de bord. Le système d’infodivertissement présente des données spécifiques comme les consommations moyenne et instantanée de GNV, par exemple » apprécie-t-il. « Je n’ai jamais connu quelque chose d’aussi pointue sur une voiture GNV ou GPL. D’habitude, on devait se contenter d’une simple jauge et d’un commutateur pour passer de l’essence au gaz et inversement », témoigne-t-il.
Des stations-service en nombre suffisant ?
« Aujourd’hui je ne réalise que rarement de moyennes et longues distances. L’Arona parcourt 15 km par jour. Dans un rayon de 100 km je compte plusieurs stations. D’abord celle où je fais le plein : la Defa de Saint-Pierre-du Mont qui accueille les poids lourds et voitures particulières tous les jours et à toute heure grâce à un paiement possible par carte bancaire », rapporte Bernard Sortino.« Il y a aussi la station de Saint-Vincent-de-Paul près de Dax, une autre à Castets en allant vers la mer et, toujours dans les Landes, celle de Saint-Vincent-de-Tyrosse. Plus loin, en Ariège, on en trouve une à Saint-Girons », complète-t-il. « Quand je vois le peu de voitures GNV vendues au premier semestre en France, bien en dessous des 200 exemplaires, j’ai du mal à comprendre. Quand il n’y a pas de stations à proximité, d’accord. Mais là où il y en a, les automobilistes devraient acheter sans problème ces voitures », insiste-t-il.
Problème culturel ?
« Les Français n’ont pas le GNV dans leur ADN, contrairement aux Belges, Italiens, Allemands et Espagnols. Dans l’Hexagone, il y a une phobie généralisée du gaz. C’est un problème culturel », déduit le propriétaire de l’Arona TGI.« Lorsqu’il est question de pollution ou de problèmes environnementaux, on ne parle que des voitures diesel, essence et électriques. Rarement de celles au GNV. Les médias se font l’écho des informations que leur communique la filière automobile française. Et comme aucun constructeur chez nous ne propose de voitures fonctionnant au gaz naturel, le sujet est ignoré », analyse-t-il.
La France à la traîne sur le GNV
« Les constructeurs français sont les plus idiots de la terre. Si on veut une voiture GNV, il faut se tourner vers Seat, Skoda ou Volkswagen. Il paraît pourtant que Renault et Dacia auraient dans les cartons des projets de voitures alimentées au gaz naturel », avance notre interviewé. « Je suis un peu scandalisé par la situation. Qu’est-ce qui se passe pour qu’on ait en France une telle désaffection avec la mobilité au gaz ? », s’interroge-t-il encore.Gaz Mobilité et moi-même remercions Bernard Sortino pour sa réactivité et son témoignage.
Seat Arona GNV : en savoir plus
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Bonjour,
je possède une Fiat Doblo au GNV achetée en 2013. J’ai parcouru à ce jour 180 000 km. En France, mais également beaucoup en Italie et en Espagne.
Aujourd’hui, je veux changer de véhicule et j’avais d’abord porté mon attention sur la Seat Arona GNV.
Malheureusement, la seule station à 10 km de chez moi, à Sophia Antipolis (Alpes-maritimes), "entretenue" par GNVert, qui donnait régulièrement des signes de faiblesse et connaissait des pannes récurrentes, est en arrêt depuis 15 jours. Eteinte, le pistolet a été retiré. Elle fait partie des stations sur la sellette, amenée à disparaître.
Que me reste t-il?
Nice (35 km) : station Seven, accessible aux particuliers moyennant un abonnement et une carte
Puget sur Argens (40 km) : station publique, neuve, prix très attractif (0.89 €)
Italie : la Ligurie est manque de chance la région la moins bien pourvue en Gaz naturel, la plus proche station est à Imperia (80 km)
Donc un véhicule avec seulement 9L de réservoir tampon en essence, encore pire que ma Doblo (16L), dans ces conditions, ce n’est plus possible.
A contre-coeur, je me tourne aujourd’hui vers Dacia et le GPL....Certes, en LLD de 5 ans....Dans 5 ans peut-être, en France, on se sera enfin décidé à mettre le paquet sur le GNV??
Bonne journée
Il est vrai que les stations d’avitaillement appartenant à GNVert (filiale d’ENGIE), sont principalement réputées pour être régulièrement en panne, ne pas être équipées d’un TPE, et dans le pire des cas menacées de fermeture définitive.
C’est pathétique.
Bonjour,
pourquoi en France ne parle t’on pas de GNV et que ce dernier se développe peu ?
Cela me semble assez simple : EDF a un certain poids et un poids certain dans la politique énergétique nationale. Pour que la consommation d’électricité continue à augmenter et qu’EDF justifie la construction de nouveaux EPR nucléaire (elle essaye de faire passer la construction de 6 autres), la France continue la politique du tout électrique (comme dans les années 70 pour le chauffage)...
Bonjour,
je roule en Fiat Panda GNV sur la région toulousaine. 18000 km au compteur avec une station Engie en ville (1€26 kg). Une autre station existe aussi au nord plus récente et moins chère .
Le concessionnaire Fiat m’a avoué vendre sa première voiture au gnv. Il est dommage en effet qu’en France on n’entende très peu parler du GNV pour les particuliers alors que nos voisins européens l’ont intégré depuis bien plus longtemps. Je pense qu’il est important d’avoir plusieurs solutions pour notre transition énergétique, le GNV en est une bonne pas vraiment mise en valeur en France....