Air Liquide mise sur le multi-énergies pour développer ses stations GNV
En souhaitant promouvoir particulièrement la production et la distribution de BioGNV, Air Liquide constitue actuellement un réseau de stations multi-énergies propres qui saura s’adapter aux choix et besoins des transporteurs.
Ce dernier est ainsi exploité de façon indirecte pour la mobilité lorsqu’il s’agit d’alimenter des engins à pile à combustible. De là au GNV, le pas à sauter n’était pas très haut ! Le positionnement d’Air Liquide sur la production et la distribution de GNL et GNC était donc quasiment naturel.
Désormais, Air Liquide compte 50 sites qui délivrent du GNC, et 2 du GNL, pour des volumes qui atteignent 60% de BioGNV. « Avec le rachat d’une filiale d’un groupe qui a voulu démarrer la distribution du Biogaz en Grande-Bretagne, Air Liquide possède 3 stations sur ce territoire où l’entreprise produit déjà du GNV ». Elles sont respectivement situées à Wellingborough, Portbury et Huntingdon.
Notre interlocuteur ajoute : « Fin de cette année 2017, nous compterons en France 13 stations multi-énergies propres ». Cinq sont déjà en service : à Fléville-devant-Nancy (54), Lesquin (59), Duttlenheim (67), Servon (77) et Crépy-en-Valois (60).
Pour exemple, la station multi-énergies propres de Servon, inaugurée le 7 avril dernier, est située à proximité de la plateforme logistique de Brie-Comte-Robert, afin de permettre l’avitaillement des camions au gaz des transporteurs opérant pour le compte du groupe Carrefour.
Dans le même esprit, celle de Fléville-devant-Nancy, à proximité du site logistique de Monoprix déjà fréquenté par 14 camions au gaz. Le grand distributeur a annoncé en début d’année qu’il allait multiplier par 3 sa flotte GNV d’ici décembre, pour une flotte d’une centaine de poids-lourds à l’arrivée. Auchan et Casino figurent également, sur le même principe, dans la clientèle d’Air Liquide.
L’Allemagne ? « Les déchets, en particulier alimentaires, y sont déjà bien exploités », nous répond-il. « Ce que nous recherchons en particulier, ce sont les pays dans lesquels les déchets agricoles, municipaux, verts, et de l’industrie agroalimentaire ne sont pas encore largement utilisés », souligne-t-il. « Le réseau de stations multi-énergies propres d’Air Liquide permet déjà de rejoindre l’Espagne depuis le Nord de la Suède », poursuit-il.
« GNV liquide et/ou gazeux, bio ou non, de l’hydrogène et de l’azote liquide pour la réfrigération des cellules frigorifiques des camions », détaille Xavier Pontone. Pour justifier leur utilisation par les transporteurs, Air Liquide fournit quelques comparaisons chiffrées avec le gazole.
Respectivement, concernant le bruit, les particules fines et l’empreinte carbone, le GNV d’origine fossile permet d’obtenir 50, 85 et 10% de réduction. Le BioGNV pousse le curseur du pourcentage de réduction du CO2 à 90%. Pour les 2 produits, les oxydes d’azote baissent de 90%. L’hydrogène, prévu à terme si le besoin s’installe, permet la suppression complète des 3 pollutions, selon les meilleurs scénarios de la démarche Blue Hydrogen.
Il assure une réduction de 90% des particules fines et 85% de CO2, ainsi que la suppression des émissions sonores exagérées. En combinant une solution cryogénique de production de froid indirecte à l’azote liquide avec l’alimentation en BioGNV du moteur des camions, l’entreprise assure une sorte de pack « zéro pétrole » efficace pour les livraisons urbaines.
Cela, avec l’objectif de « valoriser la molécule de biométhane à destination du secteur des transports », schématise Xavier Pontone. Cette volonté passe par des partenariats stratégiques, qui peuvent endosser la forme d’une prise de participation dans le capital d’une entreprise clé dans le domaine. Ainsi, en 2015, avec Fonroche Biogaz, filiale du groupe Fonroche reconnu comme acteur de référence dans la production d’énergies de sources renouvelables. Les deux groupes unissent leurs compétences afin de développer ensemble des projets d’épuration et de valorisation de biogaz pour le marché français.
A travers ces compétences, l’entreprise vise à rendre ces produits compétitifs pour un emploi dans la mobilité, et continue à développer différentes technologies autour de leur production. « Pour la mobilité électrique, à hydrogène, ou au GNV, Air Liquide offre déjà un panel de solutions qui seront plus ou moins développées en fonction des usages qui en seront faits », assure le directeur général d’Air Liquide advanced Business, qui précise la volonté de son entreprise de s’inscrire dans la meilleure démarche possible en faveur de l’environnement.
Lié à la mobilité hydrogène
« Toute l’activité méthane, que nous avons lancée en 2014, est liée à l’activité hydrogène », révèle Xavier Pontone, directeur général d’Air Liquide advanced Business. L’année 2014 est aussi celle du partenariat gagnant-gagnant engagé avec Hyundai pour la promotion de la mobilité électrique à pile à combustible hydrogène. Ce gaz peut être obtenu par craquage de la molécule de méthane… « ou de Biogaz purifié obtenu à la sortie des digesteurs », commente Xavier Pontone. Différentes technologies sont envisagées ou mises en application chez Air Liquide afin de produire de l’hydrogène décarboné.Blue Hydrogen
A travers la démarche baptisée « Blue Hydrogen », l’entreprise s’est engagée à produire sans rejet de CO2, d’ici à 2020, au moins 50% de l’hydrogène nécessaire aux applications énergétiques. Pour respecter cet objectif, 3 curseurs à activer à son niveau : utilisation des énergies renouvelables pour électrolyser l’eau, reformage de biogaz, captage et stockage du CO2 émis lors de la production à partir du gaz naturel.Ce dernier est ainsi exploité de façon indirecte pour la mobilité lorsqu’il s’agit d’alimenter des engins à pile à combustible. De là au GNV, le pas à sauter n’était pas très haut ! Le positionnement d’Air Liquide sur la production et la distribution de GNL et GNC était donc quasiment naturel.
Acquisition de réseaux
« Air Liquide est entré dans le monde de la mobilité GNV grâce à l’acquisition de petits réseaux déjà existants », explique Xavier Pontone. « Ainsi avec FordonsGas », fin 2014, société suédoise spécialisée dans la distribution de Biogaz dans le secteur des transports, fondée en 1998, et à la tête, fin 2014, d’une quarantaine de stations d’avitaillement.Désormais, Air Liquide compte 50 sites qui délivrent du GNC, et 2 du GNL, pour des volumes qui atteignent 60% de BioGNV. « Avec le rachat d’une filiale d’un groupe qui a voulu démarrer la distribution du Biogaz en Grande-Bretagne, Air Liquide possède 3 stations sur ce territoire où l’entreprise produit déjà du GNV ». Elles sont respectivement situées à Wellingborough, Portbury et Huntingdon.
Notre interlocuteur ajoute : « Fin de cette année 2017, nous compterons en France 13 stations multi-énergies propres ». Cinq sont déjà en service : à Fléville-devant-Nancy (54), Lesquin (59), Duttlenheim (67), Servon (77) et Crépy-en-Valois (60).
Un réseau européen…
Depuis 2016, une des ambitions d’Air Liquide est de répondre, en proposant un maillage européen efficace, aux attentes de la grande distribution qui travaille à rendre plus vertueuse la mobilité des poids lourds à son service.Pour exemple, la station multi-énergies propres de Servon, inaugurée le 7 avril dernier, est située à proximité de la plateforme logistique de Brie-Comte-Robert, afin de permettre l’avitaillement des camions au gaz des transporteurs opérant pour le compte du groupe Carrefour.
Dans le même esprit, celle de Fléville-devant-Nancy, à proximité du site logistique de Monoprix déjà fréquenté par 14 camions au gaz. Le grand distributeur a annoncé en début d’année qu’il allait multiplier par 3 sa flotte GNV d’ici décembre, pour une flotte d’une centaine de poids-lourds à l’arrivée. Auchan et Casino figurent également, sur le même principe, dans la clientèle d’Air Liquide.
…qui s’étend
« A l’écoute de ses clients, Air Liquide compte enrichir chaque année son réseau européen de 10 à 20 stations », chiffre Xavier Pontone. « Nous nous intéressons à l’Italie, premier pays en Europe à avoir exploité à grande échelle le gaz naturel, et en particulier le Biogaz pour la production d’électricité », cite-t-il en exemple, signalant que le pays cherche actuellement à favoriser le biométhane dans la mobilité.L’Allemagne ? « Les déchets, en particulier alimentaires, y sont déjà bien exploités », nous répond-il. « Ce que nous recherchons en particulier, ce sont les pays dans lesquels les déchets agricoles, municipaux, verts, et de l’industrie agroalimentaire ne sont pas encore largement utilisés », souligne-t-il. « Le réseau de stations multi-énergies propres d’Air Liquide permet déjà de rejoindre l’Espagne depuis le Nord de la Suède », poursuit-il.
Stations multi-énergies propres
Au fait, les stations multi-énergies propres, qu’est-ce que c’est ? Globalement, l’idée est de proposer différents produits pour se passer du pétrole dans la mobilité :« GNV liquide et/ou gazeux, bio ou non, de l’hydrogène et de l’azote liquide pour la réfrigération des cellules frigorifiques des camions », détaille Xavier Pontone. Pour justifier leur utilisation par les transporteurs, Air Liquide fournit quelques comparaisons chiffrées avec le gazole.
Respectivement, concernant le bruit, les particules fines et l’empreinte carbone, le GNV d’origine fossile permet d’obtenir 50, 85 et 10% de réduction. Le BioGNV pousse le curseur du pourcentage de réduction du CO2 à 90%. Pour les 2 produits, les oxydes d’azote baissent de 90%. L’hydrogène, prévu à terme si le besoin s’installe, permet la suppression complète des 3 pollutions, selon les meilleurs scénarios de la démarche Blue Hydrogen.
Bluezee
Reste un produit : l’azote liquide en remplacement du gazole particulièrement émissif lorsqu’il alimente les groupes mécaniques de production du froid pour les cellules frigorifiques. Est-il raisonnable de gaver un poids lourd au BioGNV s’il continu à polluer l’environnement aussi bien par son bruit sourd et élevé que ses rejets à l’échappement ? Non, bien sûr. Et c’est bien pour cela qu’Air Liquide propose en remplacement un produit, Blueeze, à base d’azote liquide.Il assure une réduction de 90% des particules fines et 85% de CO2, ainsi que la suppression des émissions sonores exagérées. En combinant une solution cryogénique de production de froid indirecte à l’azote liquide avec l’alimentation en BioGNV du moteur des camions, l’entreprise assure une sorte de pack « zéro pétrole » efficace pour les livraisons urbaines.
Efficacité améliorée
Se réappropriant les livraisons de nuit, les flottes de camion pourront s’affranchir des horaires de forte circulation et effectuer davantage de rotations dans la journée, ou de plus longues. Le silence de fonctionnement et l’absence d’émissions problématiques pour l’environnement ne sont pas les seuls gains de la solution Blueeze par rapport à la technologie au gazole. En plus, sans être exhaustif : descente en température deux fois plus rapide, qualité de la chaîne du froid constante quel que soit l’âge du groupe frigorifique, jusqu’à trois fois plus puissant qu’un groupe froid diesel, puissance maximale disponible même moteur du camion arrêté ou au ralenti, maintenance réduite du fait d’une technologie sans bloc thermique.Boucle
« A l’instar du principe d’économie circulaire, Air Liquide compte être présent sur l’ensemble de la chaîne du BioGNV », depuis la production à partir des déchets jusqu’à la distribution, en passant par la purification du gaz, son conditionnement, et son acheminement jusqu’aux stations.Cela, avec l’objectif de « valoriser la molécule de biométhane à destination du secteur des transports », schématise Xavier Pontone. Cette volonté passe par des partenariats stratégiques, qui peuvent endosser la forme d’une prise de participation dans le capital d’une entreprise clé dans le domaine. Ainsi, en 2015, avec Fonroche Biogaz, filiale du groupe Fonroche reconnu comme acteur de référence dans la production d’énergies de sources renouvelables. Les deux groupes unissent leurs compétences afin de développer ensemble des projets d’épuration et de valorisation de biogaz pour le marché français.
Un socle de compétences multiples
Air Liquide s’appuie sur ses diverses compétences pour asseoir son réseau de stations multi-énergies propres. Xavier Pontone liste : « la cryogénie pour le gaz liquide, la compression pour le stockage du gaz naturel et de l’hydrogène, la méthanisation pour la production de Biogaz, etc. ».A travers ces compétences, l’entreprise vise à rendre ces produits compétitifs pour un emploi dans la mobilité, et continue à développer différentes technologies autour de leur production. « Pour la mobilité électrique, à hydrogène, ou au GNV, Air Liquide offre déjà un panel de solutions qui seront plus ou moins développées en fonction des usages qui en seront faits », assure le directeur général d’Air Liquide advanced Business, qui précise la volonté de son entreprise de s’inscrire dans la meilleure démarche possible en faveur de l’environnement.