Plan rétrofit : une bonne nouvelle pour le bioGNV ?

Plan rétrofit : une bonne nouvelle pour le bioGNV ?
Annoncé cette semaine par le gouvernement, le plan d'action rétrofit vise à faciliter la conversion de vieux véhicules essence et diesel par des véhicules à énergies alternatives avec des mesures que l’on espère favorables au bioGNV.  
 
Avec pour ambition de redonner un coup de fouet à un secteur qui peine encore à atteindre sa vitesse de croisière, le gouvernement a officialisé ce 26 avril les contours de son plan national rétrofit. Résultat d’une phase de concertation organisée avec les différents acteurs de la filière et achevée en début d’année, celui va travailler sur trois grands chantiers : la simplification de la réglementation, le renforcement des subventions et le soutien global à la filière. 
 

Une réglementation à simplifier 

Considérée aujourd’hui comme le principal frein par bon nombre d’acteurs, la réglementation devrait prochainement évoluer pour faciliter les démarches, tant pour les acteurs que pour les utilisateurs finaux. 
 
« Le Gouvernement étudie des mesures pour préciser et simplifier les possibilités de rétrofit en introduisant des flexibilités techniques et administratives supplémentaires » souligne le communiqué du ministère de l’Economie, précisant qu’une consultation publique du projet d’arrêté modificatif sera lancée début mai.  
 
Pour la filière bioGNV, qui publiait il y a quelques semaines son Livre Blanc du rétrofit bioGNV, l’évolution de cet arrêté est cruciale puisque, à date, il ne concerne que le rétrofit électrique et hydrogène. Si le GNV et le bioGNV étaient intégrés, de nombreux verrous seraient levés et notamment l’obligation aujourd’hui imposée d’une autorisation du constructeur pour engager les démarches de conversion. 
 
Au-delà de l’évolution des textes nationaux, le gouvernement français entend aussi soutenir la mise en place d’un cadre européen pour le rétrofit afin « d’harmoniser les différents cadres nationaux et de créer un véritable marché européen ». 


 

Des primes élargies 

Du côté des aides à l’acquisition, le gouvernement entend renforcer les montants de la prime rétrofit déjà en place.
 
Aujourd’hui, cette prime permet à une entreprise de bénéficier d’un coup de pouce allant de 2500 à 9000 euros pour la conversion du véhicule. Or le dispositif actuel ne concerne que les véhicules électriques et hydrogène. La filière bioGNV a donc une nouvelle fois une carte à jouer pour faire valoir ses droits à la prime, notamment en s’appuyant sur la récente étude ADEME qui valide l’excellent bilan carbone du rétrofit bioGNV en analyse ACV. 
 
Les choses ne devraient toutefois pas bouger tout de suite. Selon le ministère de l’Économie, le renforcement des dispositifs de soutien des véhicules rétrofités n’interviendrait que dans le cadre du projet de loi de finances pour 2024.  
 

Vers une task-force rétrofit 

Pour mieux accompagner la structuration de ce nouvel écosystème, le gouvernement souhaite faciliter la mise en réseau des prestataires et encourager une « mutualisation des investissements ». Pour ce faire, une « Task Force rétrofit » sera initiée « d’ici à la fin du premier semestre » en lien avec la fédération Mobilians. Une entité qui permettra aussi aux acteurs de la filière bioGNV de mieux faire entendre leur voix.  
 
Un webinaire prévu le 4 mai 
En entendant d’en savoir plus sur les propositions du gouvernement, un webinaire gratuit sera organisé par Mixenn le 4 mai prochain de 10h à 12h. Réunissant e-Néo, spécialiste du rétrofit hydrogène et électrique sur les poids lourds, le CRMT et GRDF, celui-ci permettra de faire un point d’étape sur cette solution et de partager la vision des différents acteurs. 
L'inscription est gratuite en suivant ce lien.


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Michaël TORREGROSSA Michaël TORREGROSSA
Rédacteur en chef
Persuadé que la mobilité du future sera multi-énergies, Michaël est le rédacteur en chef et fondateur de Gaz Mobilité.

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1 Commentaire

  1. GiraudPublié le 28/04/2023 à 09:47

    Pourquoi ne pas réunir, autour d’une table tous les acteurs de la Mobilité: Transporteurs, usagers de la route, fournisseurs d’énergie, gouvernement, .... pour définir un plan pour lutter efficacement contre le réchauffement de la planète. Il ne faut plus agir individuellement, mais collectivement. On repousse d’année en année, les prises de décisions, à cause du financement de nouveaux véhicules. Pendant ce temps-là, la Terre continue de se réchauffer. Quand changerons-nous, nos modes de vie ?

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