Observatoire du biométhane : les chiffres clés de l'année 2023
Illustration : le méthaniseur de Cerilly, en Côte d'Or
Etude récurrente de SIA Partners, la dernière édition de l’observatoire du biométhane revient sur les grandes tendances du marché sur l’année 2023.
Si son développement a été moins rapide que les années précédentes, la filière française du biométhane reste l’une des plus dynamiques au monde. C’est ce qui ressort de la 8e édition du baromètre du biométhane, document publié chaque année par SIA Partners.
Avec plus de 9 TWh de biométhane injectés dans les réseaux en 2023, la filière française a largement dépassé l’objectif fixé par la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE), initialement fixé à 6 TWh.
Ce résultat témoigne de la croissance soutenue de la filière, qui compte désormais 652 unités en service, soit une augmentation de 27 % en un an. A titre de comparaison, le nombre d’unités de biogaz utilisés pour la cogénération n’a augmenté que de 8 % sur la même période. En matière de répartation par type d'installation, la filière agricole continue d'accaparer une grosse partie de la production, concentrant à elle seule 85 % des installations.
Si la dynamique se poursuit en 2024, avec désormais plus de 700 unités en service, le rapport pointe un ralentissement des déploiements par rapport à 2022, où le nombre d’installations avait bondi de 41 %.
Le stock de nouveaux projets est aussi en diminution, avec environ 590 unités prévues, contre 653 l’année précédente. En cause, les obstacles économiques majeurs auquel est confronté le secteur. La hausse des coûts des intrants et de l’énergie, combinée à l’inflation, freine les investissements.
Plusieurs signaux positifs ont d’ores et déjà été envoyés avec la revalorisation en juin 2023 du tarif d’achat en vigueur pour les projets de moins de 25 GWh/an, qui devrait relancer la dynamique d’investissement. Pour les plus grands projets, la première tranche d’un appel d’offres global de 1.6 TWh réparti sur trois volets a été lancée fin 2023. « Les lauréats de la première relève, close depuis février 2024, n’ont toujours pas été communiqués. La tenue des deux relèves suivantes semble incertaine » s’inquiète le rapport.
Le rapport rappelle également les perspectives offertes par les nouvelles filières de production : pyrogazéification, gazéification hydrothermale, power-to-methane... « Plusieurs projets démonstrateurs ont attesté de la maturité technique de ces filières et attendent maintenant un cadre de soutien pour passer à l’échelle industrielle » indique le rapport qui souligne leur rôle complémentaire à la méthanisation pour décarboner le mix-gazier, mais aussi pour valoriser d'autres types d'entrants.
Si son développement a été moins rapide que les années précédentes, la filière française du biométhane reste l’une des plus dynamiques au monde. C’est ce qui ressort de la 8e édition du baromètre du biométhane, document publié chaque année par SIA Partners.
Une production au-delà des objectifs fixés par la PPE
Avec plus de 9 TWh de biométhane injectés dans les réseaux en 2023, la filière française a largement dépassé l’objectif fixé par la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE), initialement fixé à 6 TWh.
Ce résultat témoigne de la croissance soutenue de la filière, qui compte désormais 652 unités en service, soit une augmentation de 27 % en un an. A titre de comparaison, le nombre d’unités de biogaz utilisés pour la cogénération n’a augmenté que de 8 % sur la même période. En matière de répartation par type d'installation, la filière agricole continue d'accaparer une grosse partie de la production, concentrant à elle seule 85 % des installations.
Si la dynamique se poursuit en 2024, avec désormais plus de 700 unités en service, le rapport pointe un ralentissement des déploiements par rapport à 2022, où le nombre d’installations avait bondi de 41 %.
Le stock de nouveaux projets est aussi en diminution, avec environ 590 unités prévues, contre 653 l’année précédente. En cause, les obstacles économiques majeurs auquel est confronté le secteur. La hausse des coûts des intrants et de l’énergie, combinée à l’inflation, freine les investissements.
La mobilité pour levier de croissance
En matière d’usage, le biométhane continue de progresser dans la mobilité. Comme le rappelait il y a quelques mois le dernier panorama du bioGNV, la part de bio dans le GNC a atteint près de 40 % en 2023. Une dynamique portée par la demande des transporteurs, mais aussi par la volonté de nombreux opérateurs de basculer vers des stations 100 % bioGNV.Quels leviers pour l’avenir ?
Alors que la prochaine PPE, en cours de consultation publique, mise sur une production de biométhane injecté de 44 TWh en 2030, le rapport de SIA Partners pointe le besoin d’un cadre réglementaire et de garanties sur le long terme pour inciter les producteurs à s’engager.Plusieurs signaux positifs ont d’ores et déjà été envoyés avec la revalorisation en juin 2023 du tarif d’achat en vigueur pour les projets de moins de 25 GWh/an, qui devrait relancer la dynamique d’investissement. Pour les plus grands projets, la première tranche d’un appel d’offres global de 1.6 TWh réparti sur trois volets a été lancée fin 2023. « Les lauréats de la première relève, close depuis février 2024, n’ont toujours pas été communiqués. La tenue des deux relèves suivantes semble incertaine » s’inquiète le rapport.
Le rapport rappelle également les perspectives offertes par les nouvelles filières de production : pyrogazéification, gazéification hydrothermale, power-to-methane... « Plusieurs projets démonstrateurs ont attesté de la maturité technique de ces filières et attendent maintenant un cadre de soutien pour passer à l’échelle industrielle » indique le rapport qui souligne leur rôle complémentaire à la méthanisation pour décarboner le mix-gazier, mais aussi pour valoriser d'autres types d'entrants.
Baromètre français du biométhane 2023
Etude récurrente de SIA Partners, la dernière édition de l'observatoire du biométhane revient sur les grandes tendances du marché sur l'année 2023.
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