Objectifs CO2 : l'industrie du poids lourd demande un réajustement urgent

Face à des objectifs climatiques jugés intenables, les constructeurs de poids lourds réclament à Bruxelles des ajustements rapides pour éviter des amendes massives et une crise sociale.
PDG du groupe Traton et président de la division véhicules lourds de l’ACEA, Christian Levin a exprimé la semaine dernière à Bruxelles une vive inquiétude. Selon lui, les constructeurs européens de poids lourds pourraient être lourdement sanctionnés s'ils échouent à respecter les objectifs de réduction de 45 % des émissions de CO₂ fixés pour 2030.
Les amendes prévues atteignent 4 250 € par gramme de dépassement et par véhicule, soit jusqu’à 1 milliard d’euros par constructeur en cas d’écart de 10 %. « Si nous perdons notre compétitivité, nous perdrons des emplois, des capacités logistiques, et notre position mondiale » a-t-il averti.
« Ce n'est plus un problème technologique, c’est tout le reste » a pointé le représentant de l’ACEA, pointant notamment un réseau de charge « largement sous-développé ». Aujourd’hui, l’Europe compte moins de 1000 sites de recharge adaptés aux poids lourds électriques, la plupart incompatibles avec la recharge haute puissance.
« Nous soutenons les objectifs climatiques. Mais sans action, les amendes vont frapper des industriels déjà engagés dans la transition », conclut Christian Levin.
Dès le début de l’année, l’ACEA avait déjà souligné la nécessité de maintenir une approche technologiquement neutre. « Face à la concurrence mondiale et à la dépendance à l’égard de la technologie des batteries contrôlée par d’autres régions, le maintien de la flexibilité pour toutes les technologies, y compris les PHEV (hybrides rechargeables, ndlr), les prolongateurs d’autonomie, l’hydrogène et d’autres solutions neutres pour le climat, est crucial pour la résilience et l’autonomie stratégique de l’Europe » avait-elle alors déclaré.
PDG du groupe Traton et président de la division véhicules lourds de l’ACEA, Christian Levin a exprimé la semaine dernière à Bruxelles une vive inquiétude. Selon lui, les constructeurs européens de poids lourds pourraient être lourdement sanctionnés s'ils échouent à respecter les objectifs de réduction de 45 % des émissions de CO₂ fixés pour 2030.
Les amendes prévues atteignent 4 250 € par gramme de dépassement et par véhicule, soit jusqu’à 1 milliard d’euros par constructeur en cas d’écart de 10 %. « Si nous perdons notre compétitivité, nous perdrons des emplois, des capacités logistiques, et notre position mondiale » a-t-il averti.
L’offre est prête, mais la demande et l’infrastructure manquent
Les industriels estiment avoir rempli leur part : tous proposent des camions électriques à batteries, produits à grande échelle. Mais avec une part de marché de seulement 3,5 % en 2023, une montée en puissance rapide reste indispensable.« Ce n'est plus un problème technologique, c’est tout le reste » a pointé le représentant de l’ACEA, pointant notamment un réseau de charge « largement sous-développé ». Aujourd’hui, l’Europe compte moins de 1000 sites de recharge adaptés aux poids lourds électriques, la plupart incompatibles avec la recharge haute puissance.
Appel à une révision anticipée des objectifs
L’ACEA a officiellement sollicité un dialogue avec la Commission européenne. L’organisation plaide pour une révision anticipée du règlement CO2 européen, afin d’intégrer les réalités du terrain : infrastructures insuffisantes, incertitudes économiques et manque de demande garantie.« Nous soutenons les objectifs climatiques. Mais sans action, les amendes vont frapper des industriels déjà engagés dans la transition », conclut Christian Levin.
Dès le début de l’année, l’ACEA avait déjà souligné la nécessité de maintenir une approche technologiquement neutre. « Face à la concurrence mondiale et à la dépendance à l’égard de la technologie des batteries contrôlée par d’autres régions, le maintien de la flexibilité pour toutes les technologies, y compris les PHEV (hybrides rechargeables, ndlr), les prolongateurs d’autonomie, l’hydrogène et d’autres solutions neutres pour le climat, est crucial pour la résilience et l’autonomie stratégique de l’Europe » avait-elle alors déclaré.
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